Fatigue chronique : les bienfaits de l'activité physique
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L’activité physique progressive et la thérapie cognitivo-comportementale, associées à un suivi médical, s’inscrivent comme les recours les plus efficaces pour lutter contre le syndrome de fatigue chronique.
Au terme d’une étude conduite par des chercheurs britanniques auprès de 641 patients souffrant du syndrome de fatigue chronique, 61% des participants qui ont suivi une thérapie basée sur l’activité physique progressive ont rapporté, après une période de 52 semaines, une amélioration de leur niveau d’énergie et de leurs capacités physiques. Cette approche consiste à encourager le patient à pratiquer des exercices - comme la marche - sur des périodes de plus en plus longues, afin de retrouver graduellement un rythme d’activité normal.
Parmi les volontaires qui ont suivi une thérapie cognitivo-comportementale, 59% ont noté une amélioration sensible. La méthode repose sur la remise en question des fausses croyances qu’entretiennent les patients à propos de leur maladie, ainsi que des comportements négatifs qui les poussent à éviter certaines activités physiques, perpétuant ainsi leur état.
Ces résultats vont donc à l’encontre des techniques qui recommandent de s’adapter à la maladie en réduisant l’activité physique. En fait, intervenir de cette manière ne s’avère pas plus efficace que le seul suivi médical (le médecin explique les symptômes, conseille d’éviter les efforts physiques excessifs, et prescrit le cas échéant certains médicaments pour traiter l’insomnie, la douleur ou encore la dépression) : 42% d’amélioration pour la réduction de l’activité physique contre 45% lorsque seul un suivi médical est instauré.