La dépression fatigue… les jambes
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Une étude espagnole a établi un lien a priori surprenant entre la dépression et le syndrome des jambes sans repos.
L’étude a été conduite auprès d’un panel d’une centaine de personnes âgées (en majorité des femmes), exemptes de troubles traduisant une détérioration mentale (de type Alzheimer, notamment). Des examens ont permis d’établir que la prévalence du syndrome des jambes sans repos (SJSR) - alors que cette pathologie n’avait auparavant jamais été identifiée chez ces patients - était de 10% pour les diagnostics « certains », et équivalente pour les diagnostics « possibles ». Soit, au total, une proportion d’environ 20%.
Rappelons que ce syndrome se traduit par le besoin impérieux de bouger les membres inférieurs, en position assise ou allongée, et surtout le soir et la nuit. Une grande fatigue peut alors se développer.
Les chercheurs espagnols ont recoupé ces données avec les diagnostics de dépression majeure et mineure. Résultat (publié dans la revue « International Journal of Geriatric Psychiatry ») : une association nette a été établie entre la dépression et le SJSR.
Comme l’explique le Dr Anne Bourdieu, du « Journal international de médecine » (JIM), « le syndrome des jambes sans repos est sous-diagnostiqué par les praticiens, mais peut également ne pas être reconnu par les patients. Les liens entre SJSR et dépression sont complexes », avec les troubles du sommeil comme composante plausible.
En tout état de cause, poursuit-elle, « le SJSR devrait être recherché chez les patients dépressifs » ; sachant néanmoins que les observations collectées durant cette étude ne peuvent pas être extrapolées à la population générale.