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Grossesse, accouchement et stress post-traumatique
news Autrefois, on pensait que seules les expériences très violentes pouvaient déboucher sur le développement d'un trouble de stress post-traumatique (TSPT). On sait aujourd'hui que d'autres situations peuvent en être à l'origine, et parmi celles-ci, il y a la grossesse et l'accouchement.
Les manifestations les plus caractéristiques du TSPT sont les flashbacks, des souvenirs très intenses de l'expérience traumatique, qui surgissent de manière incontrôlable, pendant des semaines et même des années, obligeant à revivre l'événement encore et encore. Ils sont souvent déclenchés par une odeur, un son ou une perception optique en rapport avec le traumatisme.
Des symptômes physiques apparaissent fréquemment : essoufflement, tremblements, étourdissements, accélération du rythme cardiaque... D'autres symptômes possibles sont les troubles du sommeil (insomnie) et les cauchemars.
La grossesse
Si une femme a vécu une expérience traumatisante et tombe enceinte, les symptômes traumatiques peuvent réapparaître. Par exemple, les femmes qui ont été victimes d'abus sexuels pourraient ressentir une peur intense des examens gynécologiques et de l'accouchement lui-même. Elles voudront protéger à tout prix leur enfant à naître. Si elles craignent de ne pas pouvoir garantir la sécurité de leur bébé, cela peut conduire à des sentiments et à des pensées négatives.
L'accouchement
Certaines études suggèrent que 1,5% des femmes présentent tous les symptômes d'un TSPT après l'accouchement, et que beaucoup plus encore souffrent d'une partie de ces symptômes.
Le risque le plus élevé concerne les femmes qui deviennent mère pour la première fois. Elles craignent la douleur, que quelque chose se passe mal pour elles et pour le bébé, elles s'inquiètent de leur impuissance et qu'elles n'aient aucun contrôle sur ce qui va arriver, ni à elles, ni au bébé.
Les facteurs de risque
• Avant la naissance. TSTP avant la grossesse, dépression et complications de la grossesse, grande appréhension de l'accouchement.
• Lors de l'accouchement. Délivrance très mal vécue, sentiment d'isolement ou d'abandon, mauvaise gestion de la douleur.
• Après la naissance. Si le trouble persiste, il peut être compliqué par une dépression.
Que faire ?
• Ne pas se taire, ne pas se replier sur soi-même : parlez de vos expériences traumatisantes.
• Écrivez-les, en étant très détaillée.
• Veillez à recevoir de bons conseils et un bon soutien pendant la grossesse. Discutez de vos souhaits et de vos craintes avec la sage-femme et le gynécologue.
• Le cas échéant, demandez l'aide d'un psychothérapeute.
Voir aussi l'article : Tocophobie : la peur de la grossesse et de l'accouchement