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Comment les réseaux sociaux trahissent notre personnalité
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La manière dont on utilise les réseaux sociaux, et en particulier Facebook, dit beaucoup de ce que nous sommes. Au point de dévoiler notre profil psychologique ?
C’est en tout cas la piste suivie par des chercheurs britanniques (université Brunel), qui ont mené une vaste enquête auprès de plusieurs milliers d’utilisateurs de Facebook, invités à remplir un questionnaire en ligne et dont le comportement sur le site (statuts, commentaires, likes…) a été analysé. L’intention consistait à cerner des traits de personnalité en fonction d’éléments comme la sociabilité, l’auto-estime, l’extraversion, l’ouverture d’esprit ou encore le narcissisme. Les premiers résultats (l’étude suit son cours) permettent de dégager des grandes tendances.
• Les anxieux. Ils sont en quête permanente d’approbation (via les likes et les commentaires) et la sollicitent. Si l’adhésion à leur statut (nombre de likes, par exemple) n’est pas à la hauteur de ce qu’ils espéraient, ils ressentent une réelle frustration.
• Les extravertis. Facebook est une plate-forme d’expression et de communication active. Ils ne se contentent pas de liker ou d’être likés : la satisfaction repose sur les commentaires, qu’ils reçoivent et qu’ils postent.
• Les narcissiques. Photos à profusion, réalisations professionnelles et personnelles, performances sportives… : ils attendent des commentaires positifs, des compliments, des félicitations, mais les likes sont déjà très satisfaisants s’ils sont suffisamment nombreux.
• Les discrets. Ils interviennent de manière assez irrégulière (ce qui ne signifie pas qu’ils ne sont pas assidus, ne fût-ce que pour prendre connaissance de ce que les autres ont posté). Ils n’aiment pas trop parler directement d’eux, de leur vie personnelle, de leurs activités, ou alors ils y font référence de manière indirecte ou en prenant du recul.
• Les sentimentaux. Plus que la personnalité, ceci porte sur les posts évoquant une relation amoureuse. Si cela peut renvoyer tout simplement au besoin d’exprimer son attachement à l’autre et de le faire savoir, il n’est pas rare que ces statuts, lorsqu’ils deviennent insistants (« Je t’aime à la folie », « Tu me manques déjà »…) révèlent aussi un sentiment d’insécurité dans la relation, un manque de confiance en soi.
Ces catégories ne sont évidemment pas exclusives, certains s’y retrouveront (ou identifieront des connaissances), d’autres pas du tout. Toutefois, cette classification, qui doit donc encore être affinée, ne paraîtra pas absurde à de nombreux utilisateurs habituels de Facebook.