- dossierGlaires dans les selles : c'est parfois révélateur d’un problème de santé
- dossierUne bonne alimentation peut-elle réduire le risque de démence ?
- dossierMénopause précoce : causes, symptômes et conséquences
- dossier15 fausses croyances sur la maladie de Parkinson
- dossierThrombose et embolie : quels symptômes ?
Alzheimer : connaissez-vous l’anosognosie ?
news
Les patients incapables de reconnaître leurs problèmes de mémoire courent un risque nettement plus élevé de souffrir à court terme de la maladie d’Alzheimer. On parle d’anosognosie.
Ce phénomène renvoie au fait qu’une personne atteinte d’une maladie ou d’un handicap ne semble pas avoir conscience de sa condition. Il doit être distingué du déni. L’anosognosie peut refléter une atteinte de certaines aires cérébrales et il s’agit d’un trouble neurologique. Une équipe québécoise (université McGill) a interrogé quelque 500 patients présentant des troubles de la mémoire, qui ne les empêchaient pas de mener une existence (relativement) normale. Des proches ont également répondu à un questionnaire d’évaluation de ces problèmes de mémoire.
Résultat : lorsqu’un patient signalait ne ressentir aucune difficulté - ou presque - sur ce plan, mais qu’un membre de la famille indiquait le contraire, le risque d’évolution vers la maladie d’Alzheimer était nettement plus marqué. En fait, les chercheurs ont découvert, chez les personnes souffrant d’anosognosie, des altérations des fonctions métaboliques cérébrales et davantage de dépôts de bêta-amyloïde, une protéine qui s’accumule dans le cerveau des patients atteints de la maladie d’Alzheimer.
Les auteurs expliquent : « Ceci montre à quel point il est important pour les médecins de prendre l’avis des proches. Les patients avec des troubles de la mémoire qu’ils jugent sans caractère de gravité devraient être soumis à un bilan qui tienne compte des renseignements fournis par les personnes qui les connaissent bien, comme les membres de la famille ou les amis ». Les spécialistes vont s’attacher à mieux comprendre comment la conscience qu’ont les patients de leurs difficultés change au fil de l’évolution de la maladie d’Alzheimer.