Maladie d’Alzheimer : attention au stress et à l’anxiété
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Certains traits de personnalité contribueraient au risque de développer la maladie d’Alzheimer.
Cette étude de l’université de Göteborg (Suède) a été réalisée auprès d’un groupe de quelque huit cents femmes. Alors qu’elles étaient âgées de 46 ans (en moyenne), elles ont passé des tests visant à évaluer leur personnalité selon deux critères majeurs :
• leur degré de névrosisme, défini par l’anxiété et la labilité émotionnelle (changements rapides et importants de l’humeur, par exemple le passage brutal de la joie aux larmes, de la tranquillité à la colère, de la confiance à la jalousie…)
• leur tendance à l’extraversion (ouverture vers l’autre) ou à l’introversion (repli sur soi)
Ces données ont été croisées avec les diagnostics ultérieurs de maladie Alzheimer.
Le résultat majeur montre que les femmes qui avaient obtenu les scores les plus élevés aux tests de névrosisme s’exposaient à un risque deux fois plus important de développer la maladie, par rapport à celles aux scores les plus faibles. L’introversion joue aussi un rôle important, tout comme le stress chronique.
En d’autres termes, disent ces chercheurs, la personnalité de l’individu, sa capacité à contrôler ses émotions et à gérer son stress, son inclination à se tourner vers les autres, ainsi encore que sa faculté de résilience (surmonter les difficultés), constituent des éléments de protection (ou de vulnérabilité) face au risque d’Alzheimer. Et ils ajoutent que des soutiens psychothérapeutiques précoces pourraient intervenir utilement dans ce contexte.