Un GPS dans notre cerveau
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Le cerveau humain contient des neurones ultra-spécialisés qui fonctionnent comme un GPS.
Les Anglo-Saxons les ont baptisés les « grid cells », que l’on pourrait traduire par « cellules grilles ». Elles ont initialement été identifiées chez le rat, puis chez le singe, et leur présence vient d’être confirmée chez l’être humain.
Ceci a été possible grâce à l’enregistrement de l’activité cérébrale de patients épileptiques, chez qui des électrodes à visée thérapeutique avaient été implantées en profondeur dans le cerveau. Ces personnes ont participé à une expérience consistant à jouer à un jeu vidéo de navigation et de récupération d’objets, alors que leur activité cérébrale était observée.
Les chercheurs (attachés à plusieurs universités américaines) ont pu déterminer la relation entre l’activité des neurones et la manière dont les sujets se déplaçaient virtuellement. Le résultat montre que ces « grid cells » jouent un rôle-clé dans la représentation de notre emplacement par rapport à l’environnement, que l’on se trouve en position statique ou en mouvement.
Pourquoi « cellules grilles » ? Parce que ces neurones communiquent entre eux sur le schéma d’une grille, composée de triangles. Les cellules s’activent (s’allument et s’éteignent, en quelque sorte) pour localiser, représenter et mémoriser les emplacements dans l’espace, en envoyant des signaux vers l’hippocampe (crucial pour la mémoire et la navigation spatiale), qui traduit tout cela en représentation mentale.
Les « grid cells » sont situées dans une zone du cerveau appelée cortex entorhinal, une région d’ailleurs particulièrement affectée dans la maladie d’Alzheimer, ce qui contribue à expliquer la raison pour laquelle ces patients sont souvent désorientés. Sur ce point, les avancées réalisées ici pourraient peut-être dégager des pistes pour améliorer cette fonction compromise.