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Soins intensifs : le surpoids est-il un avantage ?
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Les patients en excès de poids semblent bénéficier d’un meilleur pronostic lors d’une hospitalisation qui a nécessité un séjour en soins intensifs.
Cette analyse a concerné quelque 700 unités de soins intensifs dans 84 pays répartis sur les cinq continents. Les dossiers de tous les patients admis aux mêmes dates (sur une période de dix jours) ont été examinés, et 9.000 ont été retenus car ils contenaient toutes les données nécessaires. Ainsi, 43% des patients avaient un IMC satisfaisant (18,5 – 25), 4% étaient dénutris (< 18,5), 34% en surpoids (25 – 30), 15,5% obèses (30 – 35) et 3,5% obèses sévères ou morbides (> 35 ou > 40). Les chercheurs ont examiné les éléments concernant le séjour en soins intensifs et l’hospitalisation classique qui a suivi.
La fiabilité de l'indice de masse corporelle
La première indication montre que la durée du séjour en soins intensifs est similaire pour les différentes classes d’IMC, mais les patients en surpoids ou obèses connaissent une durée de séjour un peu plus longue en hospitalisation. « En revanche », explique le Dr Béatrice Jourdain (Journal international de médecine), « la mortalité est plus faible en soins intensifs chez les patients présentant une obésité morbide par rapport à ceux de statut pondéral normal ». Par ailleurs, l’insuffisance pondérale expose à un risque de mortalité à deux mois plus élevé, alors que le surpoids est associé à une baisse de la mortalité.
Le Dr Jourdain poursuit : « S’il paraît logique que les patients dénutris aient un risque de mortalité plus élevé, ce qui interpelle dans cette étude, c’est que le surpoids mesuré par l’IMC semble conférer un avantage de survie dès lors qu’une hospitalisation en soins intensifs est nécessaire. Il y a de qui s’interroger sur l’IMC et ses normes, et ce que l’on considère comme pathologique selon des critères peut-être discutables ».
On sait que la pertinence de l’IMC est sérieusement remise en question comme critère exclusif de l’estimation de la sévérité de l’obésité et des risques qui lui sont liés. Il est donc important de garder à l’esprit qu’il s’agit d’un indicateur qui ne manque pas d’intérêt, mais pas d’une donnée absolue.