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Surdité de Beethoven : la piste du vin
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Une nouvelle théorie est proposée pour expliquer la surdité de Ludwig Van Beethoven et d’autres de ses problèmes de santé : le plomb contenu dans le vin.
De nombreuses hypothèses ont déjà été avancées pour comprendre les pathologies dont souffrait le compositeur. Durant toute sa vie d’adulte, il a été accablé par des douleurs intestinales, des maux de tête, ainsi que par des symptômes dépressifs. Sa déficience auditive a évolué sur une longue période. Il a commencé à perdre l’audition vers l’âge de 30 ans et est devenu sourd vers 45 ans. Il était également sujet à de pénibles acouphènes. Tout ceci l’amena à se tenir en marge de la société, accentuant un profond sentiment de tristesse.
Concernant la surdité, l’une des premières pistes évoquées fut celle d’une otosclérose, c’est-à-dire une forme d'otite chronique qui touche des structures osseuses de l'oreille interne. Cependant, les descriptions anatomiques post-mortem ne mentionnent pas ce type d’atteintes, pourtant visibles à l’œil nu. La maladie auto-immune ne tient pas non plus la route, rappelle le Dr Marie-Claude Monfrais-Pfauwadel (Journal international de médecine). Par ailleurs, on n’a pas retrouvé de mercure dans les os.
En revanche, poursuit-elle, « les cochlées étaient abîmées et les nerfs auditifs atrophiés ». Et des dosages osseux et capillaires ont mis en évidence des fortes teneurs en plomb. « Cette découverte corroborerait l’hypothèse d’une exposition longue à de faibles doses de plomb, ce qui serait également cohérent avec les autres symptômes, comme les coliques, les céphalées et la dépression ». Le saturnisme, en fait, que des chercheurs de l’université d’Utah attribuent au goût prononcé de Beethoven pour le vin de Hongrie, « enrichi » à l’époque de sels de plomb. « Une seule cause à des maux multiples », en somme.