Des paralysies foudroyantes, mystérieuses et très inquiétantes

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news Aux Etats-Unis, plusieurs dizaines de personnes ont été frappées par un syndrome apparenté à la polio, avec une paralysie foudroyante, et sans cause connue.

Cette myélite – inflammation de la moelle épinière – ne concerne pas que les Etats-Unis, puisque des cas ont notamment été signalés en France. Comme l’explique Le Quotidien du Médecin, une « épidémie » avait déjà frappé en 2014, et les autorités sanitaires américaines craignent un phénomène similaire, sachant qu’une cinquantaine de cas ont été recensés durant les huit premiers mois de l’année. Ce n’est pas énorme, mais la nature de la maladie pose de nombreuses questions.

Sa caractéristique principale consiste en une perte brutale de la tonicité et des réflexes musculaires dans les membres. Certains patients peuvent présenter un affaissement du visage ou des paupières, des difficultés à bouger les yeux et/ou à avaler, ainsi que des troubles de l’élocution. L’imagerie médicale (IRM) montre une anomalie de la moelle épinière. L’étendue des séquelles est variable : certains perdent l’usage d’un muscle dans un bras ou une jambe, alors que d’autres deviennent tétraplégiques, avec la nécessité d’une aide respiratoire.

La cause ? Elle est inconnue, tout comme les facteurs de risque. Un virus (entérovirus EV-D68) est soupçonné, mais sans certitude, sachant que la première apparition de la maladie en 2014 (120 personnes touchées en quelques mois) a coïncidé avec une épidémie d’infections respiratoires causées par ce germe. Depuis cet été, en France, lorsqu’un médecin suspecte qu’une atteinte neurologique sévère est potentiellement associée à une infection à entérovirus, il doit le signaler aux autorités sanitaires et procéder à des analyses approfondies (selles, gorge, liquide céphalo-rachidien…) afin d’identifier le type d’entérovirus. En tout cas, et même s’il faut se montrer prudent dans l’interprétation de la situation, cette forme de paralysie très mystérieuse demande à être suivie de près.

Source: Le Quotidien du Médecin

Dernière mise à jour: décembre 2016

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