Des poissons pollués aux antidépresseurs
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Des traces d’antidépresseurs ont été retrouvées dans l'organisme des poissons vivant dans le fleuve Saint-Laurent, qui borde la ville de Montréal. Cette présence s’explique par l’évacuation, par voie d'eau, des composés chimiques de ces médicaments. Qu'en est-il ailleurs ? La question est soulevée...
Ce constat étonnant a donc été posé par le Dr Sébastien Sauvé, attaché à l’université de Montréal, où une frange importante de la population est traitée par antidépresseurs, des médicaments qui se retrouvent ensuite dans les eaux usagées déversées dans le Saint-Laurent sans avoir été correctement décontaminées.
Après avoir déterminé que les poissons se retrouvaient à leur tour sous… traitement, la question consiste à savoir quelles conséquences ces médicaments peuvent induire en milieu aquatique. « Nous connaissons les effets indésirables des antidépresseurs chez les humains, mais nous ignorons à quel point les poissons peuvent être affectés », explique le Dr Sauvé.
L’objectif consiste, à présent, à mesurer ces effets sur les poissons exposés sur le long terme. En tout cas, il semble que la présence d’antidépresseurs dans la chair des poissons ne fait courir aucun risque à ceux qui en consommeraient.