Les mystères du cerveau d’Einstein
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Le cerveau d’Albert Einstein suscite une extraordinaire fascination : où se cache le génie ?
Le père de la théorie de la relativité s’est éteint voici près de soixante ans, en avril 1955, mais son exceptionnelle intelligence suscite toujours autant d’admiration et de curiosité. Qu’avait-il de si particulier ? Comment un cerveau humain est-il en mesure de développer de telles compétences ? A quelle configuration cérébrale cela tient-il ?
Des régions surdimensionnées
Le cerveau du génie a été retrouvé longtemps après sa mort, chez le Dr Thomas Harvey, le pathologiste américain qui avait procédé à son extraction. Celui-ci l’avait disséqué, découpé en morceaux, qui seront par la suite réduits en fines lamelles destinées à être examinées au microscope. Plusieurs spécialistes ont planché sur ces photographies et ont mis en évidence certaines singularités, comme une proportion incroyablement élevée de cellules contribuant à la communication entre les neurones dans les régions cérébrales réservées aux tâches les plus complexes. Il est également question d’une anomalie de la scissure de Sylvius (ou sillon latéral), avec renforcement des capacités de raisonnement abstrait.
Dernier élément en date : ces recherches conduites par une équipe de l’université de Floride, qui a pu travailler sur une quinzaine de photos inédites conservées dans la collection privée du Dr Harvey. Elles confirment les particularités du sillon latéral, et en observent dans le lobe (ou cortex) pariétal, avec des implications en termes de perception de l’espace et de compétences mathématiques. Le cortex préfrontal serait quant à lui surdimensionné, ajoute Futura Sciences. Or, il est le siège des fonctions cognitives supérieures (mémoire de travail, raisonnement…). Enfin, l’étude décrit des circonvolutions exceptionnellement complexes.
Les auteurs (qui publient un article dans la revue « Brain ») appellent à de nouvelles recherches et soulignent que le potentiel – même immense – d’un cerveau ne sert pas à grand-chose s’il n’est pas exploité et nourrit pas le travail.