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Se lancer dans une relation ouverte : se mettre d'accord sur 4 points
livres « De plus en plus de couples et de personnes s'intéressent à d'autres formes de relations que les relations monogames », relate la sexologue et thérapeute relationnelle Vanessa Muyldermans. Est-ce une mode ? « Pas du tout. Le polyamour existait déjà durant la préhistoire mais nous avons longtemps respecté les us et coutumes en vigueur, en camouflant et en réfrénant nos désirs. Ces dernières années, les gens réfléchissent plus activement, plus librement, à ce qu’ils sont, à leurs sentiments. Ils réalisent qu’il y a de nombreux choix possibles. »
Vanessa Muyldermans : « Le mouvement LGBTQQIP2SAA a pris naissance : lesbienne, gay, bisexuel, transgenre, queer, questioning, intersexe, pansexuel, two-spirit (2S), androgène et asexué. La composition familiale offre également plus d’options. Jadis, il n’existait que des foyers composés d’un homme et d’une femme avec deux ou trois enfants. De nos jours, les familles présentent de multiples formes. Nous assistons au même phénomène dans les relations romantiques. De plus en plus de personnes ont pris conscience du fait que leur choix ne se limite plus à la monogamie et au célibat. »
Les bases d’une relation saine
« Quel que soit le type de relation, il est important de partager précisément vos besoins avec votre partenaire. Vous ne devez pas partir du principe que l’autre est sur la même longueur d’onde que vous. Vous devez discuter de vos attentes et de vos envies. Vous devez vous interroger, détailler et motiver votre manière de voir les choses. Essayez de conclure des arrangements. C’est une sorte de contrat imaginaire. Quand vous achetez une maison ou que vous acceptez un nouvel emploi, vous n’agissez pas à l’aveuglette. De même, vous pouvez déterminer ce que vous attendez de votre partenaire au sein de votre relation. Comment vous envisagez celle-ci, ce dont vous pensez avoir besoin. Une fois que les deux partenaires l’ont déterminé, chacun de leurs côtés, ils peuvent en parler et établir ensemble leur « contrat », soit la manière dont leur relation va fonctionner. Cela ne doit pas nécessairement être une relation classique comme nous la connaissons traditionnellement. »
Voir aussi l'article : Comment vivre une sexualité saine et épanouie ?
Les 4 piliers d’une relation
- Coup de foudre : Vous aimez avoir des papillons dans le ventre comme c’est le cas lors des premiers rendez-vous ? Si c'est le cas pour vous deux, vous pouvez commencer à chercher ensemble des moyens d'entretenir cette flamme dans votre relation. Si un seul des partenaires estime que ressentir ces premiers émois est essentiel pour lui mais que c'est moins important ou moins envisageable pour l'autre, vous pouvez chercher ensemble des solutions. Peut-être pouvez-vous trouver un arrangement qui permette à l'un des partenaires de sortir de temps en temps avec quelqu'un d'autre pour qu’il/elle continue à éprouver ces papillons et apporte l’énergie positive qui en découle dans votre relation.
- Romantisme : Pensez-vous que le romantisme est quelque chose qui ne doit être vécu qu'au sein de la relation ou qui peut être expérimenté en dehors de celle-ci ? Dans quelle mesure avez-vous besoin de romantisme ? Sous quelle forme le demandez-vous à votre partenaire ? En quoi consiste exactement le romantisme ? Pourquoi en avez-vous besoin ? Pourquoi cet aspect est-il éventuellement moins important pour vous ?
- Sexualité : Quels sont les besoins, les souhaits, les désirs de chacun ? Imaginez qu’un moment donné, les deux partenaires aient d’autres envies sur le plan sexuel. Que l’un d’eux ne puisse satisfaire les besoins de l’autre ? L’un doit-il faire des concessions sur ses propres envies ? L’autre doit-il rester insatisfait ? Ou bien pouvez-vous réfléchir ensemble à la façon de gérer la situation ?
- Connexion : Comment pouvez-vous vous faire confiance ? Qu’est-ce qui peut créer ou renforcer vos liens ? Comment pouvez-vous être là l’un pour l’autre ?
En discutant de ces quatre piliers, vous pouvez déterminer le type de relation qui vous convient. La monogamie n’est pas la seule forme possible. Il peut aussi s’agir de non-monogamie éthique. C’est-à-dire, une relation qui n’est pas exclusive et qui permet à un ou aux deux partenaires d’assouvir leurs besoins au niveau d’un des quatre piliers, en dehors de la relation et avec l’accord de toutes les personnes impliquées. »
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Les règles d’une relation ouverte
« Une relation ouverte, également appelée non-monogamie éthique, est un terme générique, qui regroupe par exemple :
- L’échangisme. L’échangisme est essentiellement sexuel et se pratique souvent entre deux couples, par échange de partenaires. Il peut en découler de l’amitié mais les sentiments amoureux et les relations sont souvent considérées comme une menace. On convient généralement de s’en tenir au sexe, sans relation amoureuse.
- Le polyamour. C’est le fait d’entretenir plusieurs relations amoureuses en même temps. Toutes les personnes impliquées sont au courant et ont marqué leur accord. Ce concept dépasse le cadre du sexe pour inclure l’amour, le romantisme, l’amitié, la connexion, le fait d’être là l’un pour l’autre.
Tout n’est pas permis dans une relation ouverte. Dès qu’il se produit des choses qui sortent du cadre de ce que le couple a convenu, il y a tromperie ou infidélité.
Ces conventions peuvent changer. Nous grandissons, nous évoluons et il est logique que nos besoins suivent la même voie. Il est essentiel de pouvoir discuter à tout moment de tous les aspects d’une relation et de les réévaluer.
La compersion est un mot-clef, une véritable valeur. La compersion, c’est le bonheur qu’on peut éprouver lorsqu’on est le témoin de la joie ou du bonheur de son partenaire avec une autre personne ou ce que celle-ci lui a apporté. On est heureux que son partenaire le soit.
Ressentir de la compersion permet de convenir de certaines choses, comme de formes de relations différentes de la monogamie classique. »
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Vanessa Muyldermans détient un double Master en Sexologie, un Master en Criminologie et un baccalauréat en infirmerie. Elle est membre de la société flamande de Sexologie et suit actuellement une formation de quatre ans en thérapie orientée solution. Elle a déjà suivi des cours de thérapie de couple, de désir d’enfant et d’accompagnement du deuil. Vanessa aide et conseille depuis des années ses patients dans son cabinet, qu’il s’agisse de leur vie sexuelle, relationnelle ou de leur souhait d’enfanter.