Mauvais sommeil : attention au… rhume !
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Un sommeil de mauvaise qualité, en particulier d’une durée trop courte, augmente considérablement le risque de développer une infection, en l’occurrence le rhume.
Les effets du manque de sommeil font l’objet de nombreuses études, qui ont notamment montré un impact néfaste en termes d’obésité, d’hypertension et de diabète. Parmi ces recherches, plusieurs se sont intéressées aux perturbations du système immunitaire, les lignes de défense de l’organisme contre les agressions. Celle-ci s’inscrit dans ce contexte.
Des chercheurs américains (université de Californie) ont réuni environ deux cents adultes, hébergés pendant une semaine dans un hôtel. L’expérience a consisté à leur administrer un virus du rhume (rhinovirus) par voie nasale. La durée du sommeil a été imposée : moins de 5 h par nuit, entre 5 h et 6 h, entre 6 h et 7 h, et plus de 7 h. L’intention consistait à les faire dormir moins longtemps ou autant que d’habitude. Une série de paramètres ont été pris en considération, comme leur réaction au stress, leur consommation de tabac et d’alcool, leur catégorie socio-économique…
Que constate-t-on ? Tout simplement – mais avec quelles implications ! – qu’un sommeil trop court (moins de 6 h) multiplie par quatre le risque de développer un rhume par rapport à une durée satisfaisante (7 h ou plus). Après avoir tenu compte de tous les paramètres, les coordinateurs de cette étude estiment que cette augmentation très nette du risque ne peut s’expliquer que par la réduction de la quantité de sommeil, et ses conséquences sur le système immunitaire alors fragilisé. Le virus du rhume, mais on peut logiquement considérer que cela vaut pour d’autres microbes, trouve un terrain d’action plus favorable. Une autre bonne raison de tout faire pour respecter ses heures de sommeil.
Voir aussi l'article : Sommeil : quelle est la durée idéale selon votre âge ?