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Des milliers ? Des millions ? Bien plus que cela : selon une estimation (théorique), nous serions en mesure de distinguer… un billion d’odeurs différentes.
Autrement dit, mille milliards, alors que la littérature médicale considérait jusqu’à présent que l’être humain était capable d’en identifier quelque dizaines de milliers. C’est un bond stratosphérique qui est suggéré par cette équipe de neurobiologistes de l’université Rockefeller (New York).
En deux mots, rappelons d’abord que les molécules odorantes sont perçues par la muqueuse olfactive, composée de détecteurs (des neurones) qui envoient ces informations au cerveau. Les mélanges subtils entre les substances odorantes créent une odeur donnée. Les chercheurs américains ont réalisé une série de combinaisons, en mélangeant dix, vingt ou trente molécules odorantes, choisies dans un « catalogue » bien plus vaste. Ils ont ensuite demandé à des participants de détecter un intrus parmi trois flacons : deux contenaient exactement la même odeur et le troisième une odeur légèrement différente.
Le résultat montre qu’à partir du moment où la composition varie de plus de 50%, le nez humain identifie correctement la modification. Sur base de cela, et en tenant compte des combinaisons possibles, les auteurs pensent donc que le nombre d’odeurs différenciables par l’être humain s’élève théoriquement à un billion.
Théoriquement, parce que les capacités des uns et des autres ne sont pas les mêmes, et que bien des facteurs (environnementaux, notamment) peuvent compromettre ce potentiel. Ceci étant, les chercheurs estiment qu’au bas mot, même un piètre nez est en mesure de reconnaître une centaine de millions de senteurs uniques.
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