La cordes vocales, c'est fragile !

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news Les atteintes des cordes vocales sont fréquentes. Elles se traduisent par des lésions résultant de traumatismes ou d’un processus inflammatoire engendrés, dans bien des cas, par un usage abusif de la voix.

Enseignants, avocats, commerçants… : de nombreuses professions sont exposées à ce type d’affections. Au fil de la journée, la voix devient de plus en plus rauque, et le reste durant plusieurs heures, voire quelques jours. La fatigue, l’énervement, un rhume…, peuvent conduire à l’extinction de voix, qui perdure parfois durant une bonne semaine.

Les signes d’une pathologie vocale bénigne se manifestent souvent par une gorge serrée, sèche, irritée, une voix rauque, des douleurs, et la nécessité de faire un (gros) effort pour continuer à parler plus ou moins normalement. La répétition des épisodes d’extinction de voix exige de consulter un spécialiste (ORL).

Avec la laryngite (qui traduit l’inflammation – aiguë ou chronique - des cordes vocales), le nodule est la pathologie la plus commune : il s’agit d’un épaississement de la surface de la corde vocale, que l’on pourrait comparer à une ampoule au pied qui durcit à la longue. Les polypes sont eux aussi courants : à la suite d’un effort vocal, on observe la formation d’une excroissance de liquide (polype muqueux) ou de sang (polype angiomateux), qui se transforme en un petit bourgeon à la surface de la corde vocale, avec processus de rigidification. Les kystes et les angiomes sont plus rares.

Il faut rester à l'écoute de sa voix


Les papillomes laryngés sont quant à eux causés par une infection virale, et ressemblent à des verrues. La paralysie des cordes vocales peut être temporaire ou chronique, et appelle dans tous les cas une exploration approfondie. Des lésions inflammatoires des cordes vocales peuvent être déclenchées par le reflux gastro-œsophagien (RGO) ; alors que les fumeurs sont particulièrement exposés aux œdèmes, ainsi qu’aux tumeurs malignes.

Les pathologies vocales bénignes ne nécessitent pas forcément – loin s’en faut d’ailleurs - une intervention chirurgicale immédiate. Lorsque l’opération s’impose, elle recourt à des techniques de microchirurgie – instruments traditionnels ou laser -, sous anesthésie générale, et la plupart du temps en hôpital de jour. Le patient doit garder le silence complet durant la semaine qui suit. Il sera ensuite invité à suivre un programme de rééducation orthophonique.

On peut réduire les risques de perdre la voix. Il est ainsi important de boire régulièrement de l’eau pour bien lubrifier la gorge et le mécanisme de la voix. Celle-ci doit être systématiquement mise au repos en cas d’excès (quelques minutes toutes les heures pour les enseignants, par exemple). Et, surtout, il est essentiel de rester… à l’écoute de sa voix, et de se tourner vers un médecin si elle donne des signes manifestes d’épuisement.



Dernière mise à jour: octobre 2014

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