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Les étonnantes facultés des nouveau-nés
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Dès la naissance, les bébés possèdent une représentation de l’espace, du temps et des quantités.
C’est ce que vient de démontrer une équipe de chercheurs français (université Paris Descartes, Inserm et CNRS). De quoi parle-t-on ? « L’espace, le temps et les quantités sont reliés à la fois dans le monde et dans l’esprit humain », indiquent ces spécialistes en psychologie de la perception. « Mais comment ces connexions viennent-elles à l’esprit ? Apprend-on à relier ces concepts grâce à nos expériences sensorielles en observant leurs corrélations dans le monde qui nous entoure, ou bien notre esprit permet-il de les appréhender d’emblée, naturellement, dès la venue au monde ? »
Le questionnement peut paraître abstrait, mais il n’est pas inutile de rappeler que ces capacités sont fondamentales dans notre relation aux choses qui nous entourent. Et il s’avère que dès la naissance, le cerveau humain appréhende et relie les dimensions de temps, d’espace et de quantités. Les chercheurs français ont conduit une expérience regroupant une centaine de nouveau-nés, âgés de deux jours en moyenne (avec une fourchette de 7 h à 96 h).
Des prédispositions à la naissance
Le principe a consisté à enregistrer leur attention visuelle, en les plaçant dans des situations sollicitant deux modalités sensorielles : la vision et l’audition. Lors d’une première phase, qui a duré une minute, les bébés ont entendu une séquence de sons évoquant une quantité numérique (six ou dix-huit syllabes) et/ou une durée (1,4 ou 4,2 secondes), alors qu’ils voyaient sur un écran une ligne légèrement en mouvement. Dans un second temps, de nouveaux événements visuels et auditifs leur ont été présentés, modifiés par rapport à la première phase soit de manière congruente (logique, adéquate, pour faire simple), soit non congruente.
Les résultats montent que les nouveau-nés réagissent lorsque les changements sont congruents, mais pas quand ils sont sans rapport naturel entre eux. « Ils sont donc capables de relier une quantité numérique et/ou une durée à une longueur dans l’espace », résument les auteurs. Retenons de tout ceci que « quelques heures après leur naissance, les êtres humains sont déjà sensibles à la structure commune du temps, de l’espace et de la quantité ». Il s’agit à présent de déterminer les bases cérébrales de ces prédispositions.