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Antidépresseurs : quels effets sur la sexualité ?
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Certaines classes de médicaments antidépresseurs exposent à des troubles sexuels : ces effets secondaires peuvent persister pendant une longue période après l’arrêt du traitement.
Ainsi que l’explique la revue médicale Prescrire, à la mi-2019, l’Agence européenne du médicament (EMA) a recommandé d’ajouter la mention de troubles sexuels persistants dans les informations officielles de certains antidépresseurs.
Des cas de troubles sexuels persistant à long terme, malgré l’arrêt du médicament, ont été rapportés pour les inhibiteurs de la recapture de la sérotonine (IRS), tels que la fluoxétine et le citalopram, et les inhibiteurs de la recapture de la sérotonine et de la noradrénaline, notamment la venlafaxine et la duloxétine. Les données proviennent des notifications enregistrées dans la base européenne de pharmacovigilance.
Les effets sexuels indésirables rapportés le plus souvent ont été la dysfonction érectile, la perte de libido (désir), l’anesthésie génitale, la difficulté à atteindre l’orgasme et l’émoussement émotionnel. D’autres manifestations indésirables suggèrent un effet perturbateur endocrinien, poursuit Prescrire : effets sur la qualité du sperme, écoulement de lait, hyperprolactinémie, et chez l’enfant un ralentissement de la croissance et un retard du développement pubertaire. Des études chez l’animal juvénile ont montré une baisse de la fertilité et un retard de maturation sexuelle.
« Les antidépresseurs exposent à de nombreux effets indésirables, notamment sexuels », ajoute Prescrire. « La persistance de troubles sexuels après l’arrêt du médicament est une donnée nouvelle. »
Voir aussi l'article : Antidépresseurs : pourquoi il ne faut jamais arrêter brutalement