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Antidépresseurs : pourquoi il ne faut jamais arrêter brutalement
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L’arrêt d’un traitement par médicament antidépresseur doit toujours se faire progressivement, et il faut prendre son temps : stopper brutalement expose à des symptômes de sevrage sévères.
Une étude internationale récente, coordonnée par une équipe britannique (université de Roehampton), aboutit à la conclusion qu’environ la moitié des patients éprouvent des symptômes de sevrage lors de l’arrêt trop rapide des antidépresseurs, et dans un cas sur deux, ces manifestations de sevrage sont sévères (elles persistent souvent plusieurs mois, voire plus d’un an).
Or, beaucoup pensaient que ces symptômes étaient généralement légers et qu’ils ne duraient pas plus d’une semaine, explique le Centre belge d’information pharmaco-thérapeutique (CBIP). Par conséquent, les médecins peuvent interpréter à tort les symptômes de sevrage comme le signe d’une rechute ou d’une réponse thérapeutique insuffisante, avec pour résultat la reprise de l’antidépresseur, une augmentation de la dose ou un changement de médicament.
Les symptômes classiques du sevrage sont les vertiges, les nausées, la léthargie (manque d’énergie), les tremblements, l’anorexie (peu d’appétit) ou les maux de tête (céphalées). Il est recommandé, poursuit le CBIP, de diminuer progressivement les antidépresseurs sur une période d’au moins deux à quatre semaines. Le rythme sera encore plus lent en présence de facteurs de risque (dose de départ élevée, symptômes lors de l’omission d’une prise, tentatives d’arrêt antérieur qui ont échoué) ou lorsque des manifestations de sevrage surviennent pendant l’arrêt progressif. « Le partage de la prise de décision entre le médecin et le patient, le suivi régulier par le praticien, et si possible le soutien psychologique, sont essentiels », conclut le CBIP.
Voir aussi l'article : Les antidépresseurs font-ils grossir ?