Cancer des testicules : les signes d'alerte
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Le cancer des testicules, généralement indolore, est souvent dépisté tardivement. Or, un diagnostic aussi précoce que possible est important. Quels sont les symptômes qui indiquent qu'il s'agit d'un cancer (et non d'une inflammation bénigne du testicule) ?
Les hommes ont tendance à négliger, à ne pas prêter suffisamment d'attention aux signes qui pourraient révéler le développement d'une tumeur testiculaire. Et lorsqu'ils se décident enfin à s'adresser à un médecin, la maladie a souvent déjà beaucoup progressé. A quoi faut-il être particulièrement attentif ?
Le testicule
• Augmentation de volume.
• Présence d'une ou de plusieurs protubérances.
• Vive douleur au toucher.
• Sensation de lourdeur dans le bas ventre, à l'arrière du testicule ou dans le testicule.
L'état général
• Fatigue sans cause apparente.
• Baisse de la libido.
Lorsque la maladie est plus étendue :
• Maux de ventre ou de dos.
• Gonflement de la glande mammaire ou de la zone entourant le téton, accompagné ou non de douleurs.
• Essoufflement.
• Douleurs à la poitrine.
• Toux et expectorations avec présence de sang.
Un dépistage précoce est d'une importance primordiale. Plus la tumeur est petite lors de sa détection, meilleures seront les chances de guérison.
L'auto-contrôle
A partir de l'âge de 15 ans, une auto-palpation devrait intervenir une fois par mois (après un bain chaud, lorsque la peau du scrotum est détendue). Le cancer des testicules, bien que relativement rare, reste le cancer le plus fréquent chez les hommes âgés de 15 à 44 ans (environ 38,2% des diagnostics de tumeurs). Lorsqu'il est détecté précocement, le taux de guérison est maximal après intervention chirurgicale, chimiothérapie ou radiothérapie. Le pronostic peut être favorable même en présence de métastases. En Belgique, on diagnostique environ 300 nouveaux cas par an.
La cause de ce cancer n'est pas définie avec précision. On sait simplement que les hommes qui ont eu un testicule qui n'est pas descendu ou qui est descendu trop tard sont considérés comme étant à risque. Une composante familiale n'est pas à exclure. Il ne s'agit en aucune manière d'une maladie sexuellement transmissible (MST) et, ajouterons-nous pour que les choses soient parfaitement claires, la masturbation n'y est pour rien.
En cas de suspicion, l'urologue procédera à une échographie du testicule et du péritoine, ainsi qu'à un examen sanguin visant, entre autres, à déceler la présence de marqueurs tumoraux. Une biopsie interviendra le cas échéant.
L'ablation d'un testicule n'altère pas la qualité du sperme et n'a pas d'impact sur le plaisir sexuel, sachant néanmoins que le facteur psychologique peut s'avérer particulièrement perturbant.