Hyperactivité : le rôle-clé de la lumière naturelle
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Une exposition insuffisante à la lumière naturelle pourrait expliquer une proportion importante des cas de TDA/H.
Un tiers chez l’enfant et la moitié chez l’adulte : c’est le constat posé par une équipe de chercheurs américains et néerlandais. Dans un premier temps, ils ont comparé deux cartes du territoire US : celle de la prévalence du TDA/H (trouble du déficit de l’attention/hyperactivité) et celle de l’intensité solaire.
Le résultat montre une correspondance parfaite entre une durée d’ensoleillement plus faible et un taux plus élevé de cas de TDA/H. La même expérience a été reproduite pour une série de pays européens (dont la France, la Belgique, l’Allemagne, les Pays-Bas ou l’Espagne), avec exactement la même observation. Selon l’un des auteurs, Marijn Arns, le TDA/H serait lié, pour un sous-groupe du moins, à des troubles du sommeil liés à une perturbation de l’horloge biologique, et qui vont générer des difficultés de vigilance et de concentration diurnes.
Le spécialiste ajoute : « On voit s’accroître deux phénomènes : on sort de moins en moins durant la journée, et le soir, on utilise de plus en plus d’appareils comme les tablettes, les ordinateurs ou les smartphones, qui émettent une lumière dont la longueur d’ondes perturbe l’horloge biologique ». Son conseil : limiter l’exposition à ces appareils en soirée et prendre une bonne dose de lumière naturelle le matin.