Arthrose : et le sommeil du partenaire ?
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La qualité du sommeil du conjoint d’un patient souffrant de douleurs au genou (gonalgie) liées à une arthrose (gonarthrose) est notablement affectée.
Cet aspect n’avait semble-t-il jamais été étudié, du moins c’est ce qu’affirment ces chercheurs de l’université de Pittsburgh. Ils ont recruté un panel de couples, dont l’un des conjoints souffrait de gonarthrose. Chacun a été interrogé à l’entame et ensuite quotidiennement durant un mois.
La première observation indique que plus la gonalgie est importante en fin de journée, plus la qualité de la nuit du partenaire est perturbée et, logiquement, moins il se sent reposé le lendemain. Ensuite, il apparaît que cette association n’est pas amplifiée ou modérée par la douleur nocturne ressentie par le patient, ni par le fait qu’il s’agisse d’un homme ou d’une femme, ni par la présence de symptômes dépressifs, ni encore par la qualité des interactions pendant la journée qui précède.
Par contre, ajoute le Dr Gérard Loeb (Journal international de médecine), « il a été constaté que le sommeil des conjoints était d’autant moins réparateur que la relation conjugale était étroite ». Au-delà, cette étude met en évidence le fait que la douleur chronique de l’un des partenaires peut être préjudiciable à la santé de l’autre. Dans une configuration comme celle-ci, il serait bon que le médecin traitant s’inquiète de ces répercussions et propose le cas échéant une aide spécifique.