L’obsession de la minceur fait perdre le sommeil
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La durée et la qualité du sommeil sont influencées, chez les (jeunes) adolescentes, par la pression ressentie pour maigrir ou pour conserver sa minceur.
L’étude a été réalisée aux Etats-Unis, et plus précisément par une équipe de l’université du Texas, mais ses résultats peuvent sans doute être extrapolés (en tout ou en partie) à nos contrées. Les chercheurs ont passé au crible des données concernant quelque 800 élèves, âgées en moyenne de 12 ans.
Deux axes ont été croisés : d’une part, la « pression socioculturelle » - famille, amis, condisciples, médias… -, liée au dogme de la minceur ; et de l’autre la qualité du sommeil, évaluée sur base d’une échelle spécifique.
Les résultats, présentés à l’occasion d’un congrès de l’académie américaine de médecine du sommeil, mettent en évidence une corrélation étroite entre l’obsession de la minceur et un sommeil de (bien) moindre qualité.
L’une des observations fait ainsi état d’une diminution moyenne de 5% de la durée du sommeil chez ces jeunes filles « sous pression » (soit près d’une demi-heure par nuit de huit à neuf heures, ce qui est considérable). Les auteurs rappellent que cette dégradation du sommeil, en venant se greffer sur un état psychologique déjà fragilisé, risque de contribuer au développement de troubles potentiellement graves, comme la dépression.