Réveils pendant la nuit : un vrai calvaire
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La durée du sommeil est évidemment importante pour le bien-être et la santé de manière générale, mais en ce qui concerne l’humeur, ce sont les réveils nocturnes qui font la plus grosse différence.
L’équipe qui a réalisé cette étude indique qu’il s’agit de la première démonstration expérimentale, chez l’être humain, de la prépondérance des réveils nocturnes sur la durée totale du sommeil en termes de fluctuations de l’humeur. Les chercheurs ont réuni des hommes et des femmes en bonne santé, soumis à tour de rôle et de manière aléatoire à trois conditions de sommeil : trois nuits « normales », trois nuits avec un coucher retardé (par rapport à leurs habitudes) et trois nuits avec huit réveils imposés. La réduction de la durée du sommeil, en le retardant ou en l’interrompant, était identique. L’humeur a été évaluée au réveil et pendant la journée suivante.
La première observation indique que la réduction de la durée du sommeil agit de manière négative sur l’humeur, un peu après la première nuit, et surtout après la deuxième. Et si ceci est vrai pour le coucher retardé, c’est encore plus marqué pour les réveils obligés. L’explication tient à la perturbation du sommeil à ondes lentes, le sommeil (très) profond, qui constitue une phase clé dans le processus de récupération. Les auteurs, indiquent que ceci pourrait expliquer la forte association entre l’insomnie et la dépression, et en tout cas les troubles de l’humeur qui affectent une proportion importante des personnes qui souffrent de problèmes de sommeil.