Ronflement chez l’enfant : la forme de son visage, c’est une alarme
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Le ronflement chez l’enfant est sous-diagnostiqué. Pourtant, il peut entraîner un éventail de troubles. La forme du visage est à prendre en considération.
Fatigue, mauvaise humeur, agressivité, hyperactivité, maux de tête, difficultés de concentration et d’apprentissage… : les répercussions du ronflement chronique chez l’enfant peuvent s’avérer (très) invalidantes. Or, pour une raison ou pour une autre, trop de parents ne leur accordent pas une attention suffisante, alors que davantage de médecins devraient les explorer avec une grande minutie.
C’est ce qu’ont fait ces spécialistes de la faculté de médecine dentaire de l’université de Montréal. Leur étude a été conduite auprès de quelque 600 enfants, accueillis dans une clinique d’orthodontie pour des motifs sans lien avec leur sommeil. Après évaluation approfondie et entretien avec les parents, il s’est avéré, d’abord, qu’un peu plus de 10% d’entre eux étaient des ronfleurs chroniques. Les plus à risque ? Les jeunes patients souffrant d’allergies et de rhumes fréquents, les mômes qui ont l’habitude de respirer par la bouche, mais également les enfants au visage allongé et étroit.
La langue recule pendant le sommeil
« Les troubles du sommeil peuvent être associés à une morphologie cranio-faciale particulière », indique le Pr Nelly Huynh, coordinatrice de cette étude. « La mâchoire est étroite, et la langue n’a pas l’espace nécessaire pour s’étaler entièrement. Elle occupera alors le haut de la cavité buccale, anormalement profonde vers le haut en raison d’une voute palatine étroite et élevée. Cette disposition amène la langue à reculer pendant le sommeil et, dès lors, à bloquer les voies aériennes. »
Une très grande majorité de ces enfants verront leurs troubles respiratoires nocturnes disparaître au cours de leur croissance, et de la modification de leur structure cranio-faciale. Pour une partie d’entre eux, néanmoins, ces problèmes risquent de persister jusqu’à l’âge adulte. Des traitements orthodontiques peuvent intervenir dans le but de modifier la structure dento-faciale.
Ces données ont été publiées dans la revue « American Journal of Orthodontics and Dentafacial Orthopedics ».