Sommeil : l'importance des rêves pour le cerveau
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La phase de sommeil paradoxal jouerait un rôle crucial dans le développement du cerveau du bébé, en particulier pour ce qui concerne les fonctions supérieures.
Cette phase du sommeil est celle où surviennent les rêves et se caractérise par des mouvements oculaires rapides (les anglophones l’appellent d’ailleurs REM, pour « rapid eye movement »). Chez le bébé, le sommeil paradoxal occupe 50% du temps de sommeil total, puis la proportion décroît avec l’âge. On sait aussi qu’un nourrisson dort énormément : en d’autres termes, « le sommeil des rêves » tient une place considérable. Pour quelle raison ?
« Le sommeil paradoxal est maximal au début de la vie, mais son rôle dans le développement cérébral reste inconnu », explique cette équipe de l’université d’Etat de Washington. Les recherches ont porté sur un modèle animal, afin d’évaluer l’impact du sommeil paradoxal sur la plasticité cérébrale (la capacité du cerveau à se modifier), s’agissant ici de la fonction visuelle. L’enseignement majeur de l’expérience insiste sur le fait que la privation de sommeil paradoxal empêche un développement normal de la vision. Non pas sur le plan strictement oculaire, mais parce que le cortex visuel, la zone du cerveau chargée de traiter les informations visuelles, ne remplit pas correctement sa fonction.
Les spécialistes expliquent que le sommeil paradoxal stimule les mécanismes de consolidation des expériences vécues durant la journée, tout en favorisant la plasticité cérébrale. En cas de déficit, ce processus est considérablement altéré. Le même schéma se produit chez le bébé, estiment les chercheurs, quelles que soient les fonctions supérieures (mémoire, langage, raisonnement, apprentissage…), et explique les importants besoins de sommeil de l’enfant (bébé ou plus âgé d’ailleurs), et dans le même temps les conséquences néfastes d’une insuffisance de sommeil.
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