Sommeil : respirer par la bouche abîme les dents
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Dormir en respirant par la bouche augmenterait le taux d’acidité buccale, avec alors des conséquences néfastes possibles pour l’émail dentaire.
Dans des conditions normales, le ph de la salive (et de la bouche) est neutre et tourne autour de 7. Rappelons que plus le ph baisse, plus le milieu devient acide. Une équipe néo-zélandaise (université d’Otago) a réuni des participants âgés en moyenne de 26 ans. L’intention consistait à déterminer si dormir en respirant par la bouche influençait le taux d’acidité intra-buccale, ainsi que la température corporelle. Les tests ont consisté à évaluer ces paramètres pendant des nuits « normales » et lors de nuits où le port d’un pince-nez était imposé.
Première observation : le fait de contraindre à respirer par la bouche n’influence pas la température corporelle nocturne. Il en va autrement pour l’acidité. En journée, le ph moyen dans la bouche était de 7,3. Pendant le sommeil, il s’établit à 7, mais descend à 6,6 lorsque la respiration par la bouche est forcée avec le pince-nez. Et ceci n’est qu’une moyenne, puisque le ph peut chuter par moments jusqu’à 3,6. Or, un ph inférieur à 5,5 est considéré comme un facteur de risque d’érosion de l’émail dentaire, et de formation de caries par le renforcement du biofilm bactérien.
La respiration occasionnelle par la bouche (lors d’un rhume par exemple) ne serait pas vraiment problématique, mais si le phénomène devient chronique (apnées...), il est nécessaire, pour la santé bucco-dentaire comme pour d’autres raisons importantes, d’en parler avec son médecin.