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Mal de tête : souffrez-vous de céphalée de tension ?
dossier La céphalée de tension est un type très fréquent de mal de tête. A des degrés divers, elle touche un adulte sur deux avec une prédominance de femmes. Quelles en sont les causes, comment reconnaître les symptômes et de quels traitements dispose-t-on ?
La douleur est généralement faible à modérée, non pulsatile, oppressante et bilatérale, bien qu'elle puisse n'apparaître que d'un seul côté. Elle ne s’aggrave pas en cas d’effort physique. Par contre, elle peut irradier vers la nuque et l'arrière du crâne.
On parle de céphalée de tension chronique lorsqu’elle se manifeste au moins quinze jours par mois, pendant au minimum six mois.
La céphalée de tension peut avoir différentes origines : des problèmes musculaires, squelettiques, articulaires, cervicaux, ou psychosomatiques, et être déclenchée par le stress.
Certaines situations favorisent le mal de tête :
• la position assise pendant un long moment
• la lecture sans repose-tête
• une posture inadaptée devant un ordinateur
• garder la nuque penchée pendant une activité
Les symptômes
• On n'observe pas d'intolérance sévère à la lumière ou aux sons (photo et phono-phobie).
• L'intensité de la douleur est légère à modérée.
• Dans la plupart des cas, la douleur n’empêche pas d'effectuer les tâches quotidiennes. Cependant, lorsqu'elle revêt un caractère chronique, la situation devient très différente, avec un réel retentissement sur la vie professionnelle et privée.
• Les enfants peuvent aussi en souffrir.
Les causes
Les causes de la céphalée de tension restent mal connues et plusieurs facteurs entrent sans doute en jeu. On notera que les personnes migraineuses peuvent souffrir de céphalées de tension et inversement, ce qui signifie aussi qu'il s'agit de deux types différents de maux de tête.
En ce qui concerne les causes possibles (qui peuvent se croiser), on retiendra :
• une mauvaise position de lecture, de travail sur ordinateur, de sommeil...
• le stress
• des facteurs hormonaux (les femmes sont davantage concernées que les hommes)
• des problèmes musculaires, squelettiques, articulaires, cervicaux
Le diagnostic
Le diagnostic repose sur plusieurs critères.
• Un mal de tête qui dure de trente minutes à sept jours.
• La présence d'au moins deux des symptômes suivants :
- une douleur latente, en casque, oppressante, mais non pulsatile
- une douleur d'intensité légère à modérée
- une localisation le plus souvent bilatérale
- pas d'aggravation lors des mouvements ou des activités de routine (monter les escaliers, se déplacer...)
• Les deux conditions suivantes :
- pas de nausées ou de vomissements (une perte d'appétit peut être observée)
- pas de photo ou de phono-phobie
Les traitements
Les traitements non médicamenteux
• Identifier les situations à risque afin de les corriger, en tenant un calendrier des épisodes douloureux. Au fil du temps, cela permettra de connaître les comportements néfastes (manque de sommeil, temps excessif devant l'ordinateur, stress, anxiété...).
• Bouger et s'aérer chaque jour pendant au moins trente minutes.
• Apprendre à gérer son stress et à se détendre. Le yoga, la sophrologie, le tai chi et les massages peuvent aider. Les bienfaits d'un bain chaud sont loin d'être négligeables. Une combinaison entre antidépresseurs et gestion du stress peut être envisagée.
• La thérapie manuelle et l'acupuncture interviendront pour une prise en charge de fond, mais sans garantie. Concernant l'acupuncture, une méta-analyse de 26 études a abouti à des résultats mitigés : dans certains cas, un bénéfice est observé, mais pas dans d'autres. S'agissant de la thérapie manuelle en cas de céphalée de tension chronique, l'effet semble plus probant.
Les médicaments
• Lors d'une crise
La douleur est soulagée par le paracétamol dans un premier temps, éventuellement ensuite un anti-inflammatoire non-stéroïdiens (Ains). L’utilisation régulière d'antidouleurs peut aggraver, voire déclencher la céphalée de tension.
• En prévention
On dispose de peu de données suffisamment concluantes.
Les antidépresseurs (surtout l’amitriptyline) ont été les mieux étudiés, mais les arguments manquent pour démontrer une efficacité manifeste. Quant aux autres médicaments (tizanidine, benzodiazépines, propanolol, nifédipine...), les données paraissent contradictoires ou très limitées.