Digestion difficile : causes, symptômes et traitements
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Qu'est-ce que la dyspepsie ?
La dyspepsie correspond à un ensemble de symptômes épigastriques (c'est-à-dire localisés dans le haut du ventre) qui peuvent être ponctuels ou chroniques, fréquents ou espacés.
La dyspepsie est courante chez l'adulte, surtout chez l'homme. Elle peut être aggravée par le stress, le surpoids, le tabagisme et des mauvaises habitudes alimentaires. Il s'agit le plus souvent de sensations désagréables que d'une pathologie réellement grave.
Néanmoins, si vous êtes âgé de plus de 40 ans, que la dyspepsie persiste pendant plusieurs semaines, que les symptômes s'accompagnent de perte de poids ou d'autres manifestations inhabituelles, il est conseillé de consulter un médecin. Ce dernier pourra écarter des troubles plus graves tels qu'un ulcère, une infection à Helicobacter pylori ou un cancer de l'estomac.
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Mauvaise digestion : les symptômes
Les symptômes de la dyspepsie apparaissent généralement après le repas. Ils vous donnent l'impression d'avoir une digestion lente et difficile :
- sensation de ballonnement et d'estomac gonflé, tendu : vous avez la sensation d'avoir l'estomac plein même sans avoir mangé ou la sensation d'être trop vite rassasié.
- douleurs dans le haut de l'abdomen pendant les repas, parfois en dehors : vous avez des sensations de brûlures dans le creux de l'estomac.
- Pesanteur, nausées, éructions (rôts) pendant et après avoir mangé : vous avez l'impression d'avoir trop mangé
- bruits (borborygmes) dans les intestins, flatulences
- mauvaise haleine et/ou au goût bizarre
- tendance à manger des petites quantités
- sensation de brûlant
- régurgitations après un effort, en étant couché ou en se baissant
- inconfort digestif, nausées...
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Les causes de la dyspepsie
Dans, environ la moitié des cas, il est très difficile d'identifier une cause précise à la dyspepsie.
Lorsqu'elle est associée à la lésion d'un organe, on parle de dyspepsie organique. Il peut s'agir des problèmes médicaux suivants :
- reflux gastro-oesophagien (RGO),
- gastrite,
- ulcère gastrique,
- cancer gastrique,
- inflammation de la vésicule biliaire (cholécystite),
- intolérance au lactose,
- infection à helicobacter pylori
- troubles du transit intestinal (par exemple, le syndrome du côlon irritable).
Lorsqu'aucun dysfonctionnement organique n'a pu être diagnostiqué, on parle alors de dyspepsie fonctionnelle, ou dyspepsie idiopatique ou non ulcéreuse.
La dyspepsie fonctionnelle s'accompagne souvent d'une digestion lente. La vidange gastrique est retardée (gastroparésie). Plus de la moitié de l'estomac doit normalement être vidée environ 1 h 30 après la fin d'un repas. Chez certaines personnes, cela prend plus de temps. Il peut également s'agir d'une hypersensibilité gastrique. Dès que l'on mange, l'estomac est ressenti comme étant plein alors qu'il est loin de l'être. Enfin, certaines personnes présentent un estomac moins extensible ce qui peut leur donner la sensation d'avoir l'estomac plein. .
Les facteurs de risque
Certains facteurs peuvent favoriser la dyspepsie :
- Le mode de vie : obésité, stress, tabagisme, alimentation (excès de graisses, de crudités...), consommation excessive d'alcool ou de café...
- La femme enceinte y est très exposée en début de grossesse.
- Certains médicaments peuvent provoquer des douleurs à l'estomac et occasionner des troubles de la digestion, comme une supplémentation en fer ou en calcium, les antidépresseurs de première génération, les anxiolytiques (calmants), les antibiotiques, l'aspirine et les anti-inflammatoires non stéroïdiens (Ains) de manière générale.
Dyspepsie : examens et traitements
Le traitement de fond dépend avant tout de la cause (si elle est identifiée) de la dyspepsie.
Quand la gastro-endoscopie est-elle nécessaire ?
Cet examen est indiqué quand la dyspepsie s'accompagne des symptômes d'alerte suivants :
- troubles de la déglutition
- perte de poids
- vomissements répétés
- maux d'estomac, avec la sensation d'un poids sur l'estomac
- signe d'hémorragie gastrique
- anémie
Elle est recommandée chez les patients de plus de 50-55 ans confrontés brutalement à une dyspepsie et si celle-ci ne s'estompe pas.
Au cours de la gastroscopie, le médecin peut effectuer une biopsie, si nécessaire, pour rechercher la présence d'Helicobacter pylori, la bactérie responsable d'ulcères gastriques.
Une analyse de sang, des tests d'intolérance au lactose et au gluten et éventuellement une échographie peuvent également apporter des éclaircissements.
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L'hygiène de vie
D'une manière générale, il est préférable d'alléger les trois repas principaux, quitte à prévoir un ou deux en-cas pendant la journée. Il convient aussi de limiter les aliments qui ralentissent la vidange de l'estomac : les aliments gras ou épicés, les légumes crus et les produits riches en fibres comme le pain complet. Voir aussi l'article : Légumes : le top 10 des sources de fibres |
Les médicaments
Les médicaments qui stimulent la motilité gastrique et la vidange gastrique (dompéridone - Motilium - et métoclopramide - Primperan) sont recommandés pour atténuer temporairement les symptômes. Mais il ne s'agit pas d'un traitement de fond puisque ces médicaments ne n'attaquent pas à la cause du problème.
Les anti-acides, destinés à neutraliser la production excessive de sucs gastriques, peuvent soulager les régurgitations et le brûlant. Cela peut être bénéfique pour la qualité de vie du patient.Si ces médicaments ne suffisent pas, le médecin peut prescrire un antihistaminique H2, un antagoniste des récepteurs à l'histamine de type 2. Si ce traitement ne donne pas de résultat probant, un inhibiteur de la pompe à protons pourra être prescrit durant 4 semaines. Dès que les symptômes diminuent, le traitement est réduit, adapté, voire arrêté, puis réinstauré pendant deux à quatre semaines en cas de réapparition des symptômes.
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Sources :
https://www.gezondheidenwetenschap.be
https://www.thuisarts.nl
https://www.gezondheidsnet.nl