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Chirurgie : plus on fume, plus on meurt
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Une étude confirme que les fumeurs s’exposent à un risque majeur de complications lors d’une intervention chirurgicale, et ajoute que le danger est proportionnel à l’importance du tabagisme.
Ces chercheurs américains ont voulu observer les effets du tabagisme durant le mois qui suit une intervention chirurgicale (chirurgie cardiaque exclue). Les dossiers médicaux intégrés dans cette étude proviennent d’une vaste banque de données (coordonnée par le Collège américain des chirurgiens), qui a permis de comparer l’évolution de deux groupes constitués, chacun, de quelque 80.000 patients, les uns fumeurs, les autres n’ayant jamais fumé.
Infarctus, AVC, infections...
La « sévérité » du tabagisme a été calculée selon la méthode
reposant sur le nombre paquets-années. Détaillés dans un article de la revue « Anesthesiology », les résultats font d’abord apparaître une susceptibilité aux complications post-chirurgicales considérablement plus prononcée parmi les fumeurs actifs, qu’il s’agisse d’atteintes respiratoires (pneumonie, nécessité de ré-intuber, ventilation mécanique…), cardiovasculaires (infarctus, accident vasculaire cérébral…) ou cutanées (infection des sites d’incision). Les fumeurs s’exposent à un risque de mortalité à trente jours supérieur de 40% par rapport aux non fumeurs.
Et, comme l’explique le Dr Béatrice Jourdain (« Journal international de Médecine »), « de façon assez claire, les auteurs sont parvenus à établir une relation entre le nombre de paquets-années et le risque de complications majeures ». Elle ajoute : « Reste posée la question du timing optimal du sevrage tabagique pour des suites postopératoires les plus sereines possibles ». L’idéal, en fait, c’est de ne pas attendre pour arrêter, opération chirurgicale en vue ou pas…