Pourquoi notre température corporelle est-elle en baisse ?
news
La température corporelle de l'être humain s'est progressivement refroidie au cours des 150 dernières années, si bien qu’aujourd’hui, elle est en moyenne d'environ 36,6 °C. Comment expliquer ce phénomène ?
La température corporelle (hors fièvre évidemment) n’est pas la même pour tout le monde et à tout moment. Ainsi, les femmes ont une température un peu plus élevée que les hommes, alors que la température corporelle baisse légèrement avec l'âge. De plus, le poids joue un rôle, tout comme le moment de la journée.
En ce qui concerne la température corporelle humaine moyenne, une étude récente réalisée auprès de 25.000 Britanniques a conclu que 36,6 °C est probablement une meilleure estimation que 37 °C. La norme de 37 °C date des années 1850 et elle est basée sur les recherches du médecin allemand Carl Wunderlich.
Une équipe américaine (université Stanford) confirme que nous avons, pour ainsi dire, refroidi. Les chercheurs ont analysé des données relevées entre 1860 et 1940, 1971 et 1975 et 2007 et 2017. Il s'est avéré que la température moyenne des Américains avait baissé de 0,03 °C par décennie.
Des meilleures conditions de vie
Pour expliquer ce processus, les chercheurs avancent des hypothèses.
L'une d'entre elles renvoie au fait que nous souffrons moins d'inflammations chroniques grâce aux progrès médicaux. Or, les inflammations produisent toutes sortes de protéines qui stimulent le métabolisme et augmentent la température.
Une autre hypothèse est que notre vie confortable à température ambiante constante contribue à une réduction de notre métabolisme. Au 19ème siècle, les maisons disposaient d'un chauffage irrégulier et ne bénéficiaient d'aucun système de refroidissement. De nos jours, le chauffage central et la climatisation se sont généralisés. Un environnement plus stable diminue le besoin de dépenser de l'énergie pour maintenir une température corporelle constante.
Cette tendance à la baisse ne semble pas s’arrêter. « Il y a une limite, mais je ne sais pas où elle se situe », conclut l'un des auteurs de l'étude américaine.
Voir aussi l'article : Fièvre : où faut-il mettre le thermomètre ?