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Le cancer détecté de nombreuses années à l’avance ?

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Sera-t-il possible un jour de détecter le processus cancéreux bien des années avant que la maladie se déclare ? Le secret pourrait se trouver dans les chromosomes.
Une équipe américaine (Northwestern University) a concentré son attention sur les télomères, des petits bouchons situés à l’extrémité des chromosomes. On sait que les télomères raccourcissent avec l’âge, l’inflammation et le stress, et que des télomères courts sont associés à une série de maladies. Dans ce contexte, il est logique de penser qu’un lien pourrait être établi avec le cancer. Cependant, les travaux réalisés jusqu’à présent sur cette association n’ont pas abouti à des résultats très clairs. Ici, les chercheurs ont suivi un millier de personnes durant une très longue période (une quinzaine d’années en moyenne). La longueur des télomères dans les cellules sanguines a été évaluée périodiquement.
Que constate-t-on ? Chez les personnes qui présenteront un cancer plus tard dans l’existence, les télomères raccourcissent plus vite que la normale pendant les dix premières années, mais ce processus ralentit ensuite et s’arrête brusquement (environ trois ans, dans cette étude, avant le diagnostic de cancer). « Ceci pourrait expliquer la raison pour laquelle les recherches précédentes n’avaient pas établi de lien consistant entre le raccourcissement des télomères et le processus cancéreux », expliquent les spécialistes. « Notre suivi sur une longue période met en évidence plusieurs phases. En tout état de cause, ceci pourrait aider à développer des tests de détection précoce sur base de la longueur des télomères, qui deviendrait un biomarqueur d’un intérêt considérable ».