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Pour la première fois, des chercheurs présentent une analyse complète du génome de deux « super centenaires ». Une première étape dans la compréhension des secrets de la longévité.
Un homme et une femme, tous deux âgés de 114 ans, ont été littéralement décryptés par une équipe composée de spécialistes attachés aux universités de Boston et de Floride. L’intention, évidemment : tenter de déterminer, en scrutant leur matériel génétique, ce qui les distingue des « autres », et ce qui pourrait expliquer leur exceptionnelle longévité. Les résultats de ces recherches sont publiés dans la revue « Frontiers in Genetics », qui n’a peut-être jamais aussi bien porté son nom.
Premier point, relève Santé Log : « L’architecture globale génomique de ces deux sujets est comparable à celle d’autres génomes complets déjà documentés ». Cela signifie, en particulier, que ces « super centenaires » sont porteurs d’autant de gènes associés aux maladies que la population générale. Mais, mais…
Il s’avère qu’ils présentent, dans le même temps, des variants qui court-circuitent, en quelque sorte, ces « gènes des maladies » (cancer, Alzheimer, troubles cardiovasculaires…) ; et font qu’elles ne surviennent pas, ou alors sous une forme extrêmement modérée, ou très, très tardivement (par rapport au reste de la population).
« Il existe bien des phénomènes génétiques inhabituels et spécifiques qui peuvent expliquer une prédisposition génétique à la longévité », poursuit Santé Log. « Cela reste une combinaison extrêmement complexe de variantes génétiques communes et rares. Cette première étude du génome de deux « super centenaires » marque un début de compréhension des secrets de la longévité ».
Un début, parce qu’avant de bien comprendre comment tout cela s’emboîte, il reste un… très long chemin.
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