- dossierPeut-on avoir le rhume des foins en automne et en hiver ?
- dossierEndométriose : symptômes de l’adénomyose
- dossierInfections vaginales : différence entre vaginite, candidose et vaginose bactérienne
- dossierLe danger du manteau dans le siège-auto
- dossierGrippe menstruelle : nez bouché ou état grippal avant les règles
Allergies : les indices précieux des premières selles du bébé
news Les premières selles d'un bébé peuvent fournir des informations très utiles pour améliorer la santé de l'enfant à long terme. Leur composition livre ainsi des indices sur la prédisposition du bébé aux allergies. Ceci pourrait aider à prévenir le développement des symptômes allergiques et de l’asthme.
Tous les parents le savent, les premières selles d'un bébé ne correspondent pas vraiment à la vision idyllique qu’on se fait de la parentalité. La couche est remplie d'une substance collante d’une couleur oscillant entre le vert foncé et le noir profond, appelée méconium. Ces selles contiennent du liquide amniotique avec, entre autres, des déchets et du matériel cellulaire, qui a été absorbé par le bébé dans l'utérus. Une équipe canadienne (université de la Colombie-Britannique) a étudié le méconium en détail, avec des résultats surprenants.
Diversité du microbiote intestinal
Les chercheurs ont analysé une centaine d'échantillons de méconium prélevés dans le cadre d'une étude à grande échelle sur le développement de l'enfant. En outre, ils ont examiné les résultats des tests d'allergie de ces bébés à l'âge d'un an. Il s'est avéré que les premières selles des enfants qui ont par la suite montré une prédisposition aux maladies allergiques étaient moins « diversifiées », ce qui signifie qu'ils avaient moins de molécules différentes dans leur méconium.
Cette relation pourrait s'expliquer par le fait que les premières selles reflètent le matériau de départ pour la constitution du microbiote intestinal, l'ensemble des micro-organismes présents dans notre intestin, ainsi que du système immunitaire. Les allergies sont causées par une réaction excessive du système immunitaire à des substances a priori inoffensives et plusieurs études ont lié ce phénomène à une plus faible diversité du microbiote intestinal. Certains experts pensent qu'un écosystème diversifié de micro-organismes « entraîne » mieux le système immunitaire à tolérer des allergènes potentiels.
Non seulement les scientifiques ont pu établir ce lien, mais en plus, grâce à un programme informatique, ils ont réussi à prédire avec un degré élevé de précision (76%) si un nouveau-né présenterait à 1 an une prédisposition aux allergies. Avec une telle méthode, on pourrait donc maîtriser le développement du risque allergique, avant l'apparition des premiers symptômes, ce qui profiterait grandement à la santé des enfants. Étant donné que les enfants allergiques sont également plus à risque d'asthme, les résultats pourraient aussi aider à lutter contre cette affection.
Voir aussi l'article : Allergie de l’enfant : l’étonnante protection du chien