Apnées du sommeil : il faut bouger !
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Une activité physique régulière améliore notablement la situation des patients souffrant du syndrome d’apnées du sommeil.
Cette étude a été conduite sur une durée de douze semaines, auprès d’une quarantaine de patients sédentaires (âgés de 18 à 55 ans) souffrant d’un syndrome d’apnées du sommeil (SAS) modéré ou sévère, et non traités. Tous présentaient une surcharge pondérale.
Après tirage au sort, deux groupes ont été constitués : dans le premier, les participants ont suivi un entraînement physique régulier (quatre fois par semaine), modéré à intense, complété par des exercices spécifiques ; alors que dans le second, ils ont été invités à ne procéder qu’à de légers mouvements d’étirement. La sévérité du syndrome d’apnées du sommeil, tout comme la qualité du sommeil, ont fait l’objet d’une évaluation extrêmement précise avant et douze semaines après la mise en route de l’étude.
Résultat (publié dans la revue « Sleep ») : l’exercice physique apporte un bienfait (très) significatif pour les différents paramètres ; sans impact notable sur le poids, néanmoins.
Commentant ces travaux pour le « Journal international de médecine », le Dr Philippe Tellier indique : « Cette étude incite à recommander une activité physique régulière (modérée ou intense) chez les patients atteints d’un SAS sévère, a fortiori quand il existe une obésité ou une surcharge pondérale. Certes, il n’y a pas d’incidence sur le poids, mais la qualité du sommeil et la sévérité du SAS n’en sont pas moins améliorées, ce qui n’est pas négligeable ».