Apnées du sommeil : l’importance du coup de coude au lit
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Le coup de coude du partenaire doit être considéré avec la plus grande attention : le syndrome d’apnées obstructives du sommeil (SAOS) peut être présent, ou pas loin.
C’est tout bête, si on ose dire, mais diantrement révélateur. Cette équipe de l’université de Saskatchewan (Canada) a réuni un groupe d’une centaine de patients (hommes et femmes), soumis à une polysomnographie (qui mesure une série de variables physiologiques durant le sommeil, afin de déterminer certains troubles, dont les apnées). Auparavant, ils avaient été invités à répondre à deux questions simples : 1°) votre partenaire vous donne-t-il/elle des coups de coude durant la nuit en raison de vos ronflements ? ; et 2°) même chose, mais parce qu’il/elle ne vous entend plus respirer ?
La manifestation d’un syndrome d’apnées a été établie ici à un index d’apnées-hypopnées (IAH) d'au moins cinq épisodes par heure, un critère de référence. Résultat : une réponse affirmative à la première question multiplie par 3,7 la probabilité d’atteindre ou de dépasser ce seuil ; et de 6,1 en cas de réponse positive à la seconde question. Ces associations sont indépendantes de l’âge ou du sexe.
En d’autres termes, le coup de coude présente une valeur prédictive d’un syndrome d’apnées du sommeil, léger, modéré ou sérieux. Et il devrait inciter à consulter, afin d’écarter ou de confirmer le diagnostic, et le cas échéant d'entreprendre un traitement.
Ces observations ont été publiées dans la revue « Chest ».