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Mini-AVC : une urgence médicale et attention aux conséquences
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Les personnes présentant les symptômes d’un accident ischémique transitoire (un « mini-AVC ») attendent trop longtemps pour consulter un médecin. Or, cet accident cérébral doit être considéré comme une urgence, sachant que ses conséquences à terme peuvent être graves.
L'accident ischémique transitoire (AIT) correspond à l'obstruction temporaire d'un vaisseau sanguin du cerveau, causée par un rétrécissement ou un caillot. Il provoque des symptômes évidents, comme un côté de la bouche qui s'affaisse, des troubles de l’élocution, une faiblesse musculaire d'un côté du corps... Une cécité partielle, des vertiges et une perte d'équilibre peuvent également survenir. Les symptômes peuvent varier considérablement, mais deux choses les caractérisent dans l’AIT : leur soudaineté et leur simultanéité. Contrairement à un infarctus cérébral, les symptômes d'un AIT sont brefs, puisqu'ils ne durent souvent que quelques minutes.
La menace de l'accident vasculaire cérébral (AVC)
Un AIT doit toujours être considéré comme une urgence médicale, même si les symptômes sont légers et de courte durée. Il représente en effet le signe fort de la menace d'un accident vasculaire cérébral (AVC), dont le risque augmente considérablement dans les jours ou les semaines qui suivent. L'instauration rapide d'un traitement est impérative, et il repose sur l'administration d'un anti-agrégant plaquettaire (aspirine à faible dose).
Plus d'un tiers des patients atteints d'AIT attendent plus de 24 heures pour consulter un médecin, même quand ils en reconnaissent les symptômes. Cette négligence est encore plus marquée lorsque l’AIT survient en dehors des heures de bureau. La gravité des AIT est tellement sous-estimée qu'il serait grand temps de mener une campagne de sensibilisation spécifique.
Le diagnostic formel d'un AIT peut être difficile, tant pour le médecin généraliste que pour le neurologue. Les symptômes peuvent être légers ou vagues et divers troubles peuvent provoquer le même type de symptômes, comme la migraine et l'épilepsie. En outre, les médecins ne peuvent souvent se fier qu'au récit du patient, car les symptômes ont disparu au moment de la consultation. De plus, dans la grande majorité des cas, un AIT ne peut être décelé par imagerie.
Voir aussi l'article : Mini-AVC : les symptômes d'alerte