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Cancer du côlon : pourquoi cette forte augmentation avant 50 ans ?
news L’incidence du cancer colorectal est en progression constante chez les moins de 50 ans. A quels facteurs peut-on attribuer cette augmentation de la forme précoce de la maladie ?
Le risque de cancer du côlon est clairement associé à l’âge qui avance : l’écrasante majorité des cas concerne des personnes de plus de 50 ans. L’âge moyen au moment du diagnostic est d’environ 65 - 70 ans, tant chez les hommes que chez les femmes. Dans la plupart des pays européens, dont la Belgique, le test de dépistage (détection de la présence de sang dans les selles) est proposé à partir de l’âge de 50 ans, et il est suivi d’une coloscopie en cas de résultat suspect.
Un dépistage dès 40 ans
Le cap de la cinquantaine est donc considéré comme un moment charnière. Cependant, de plus en plus de spécialistes alertent sur la hausse constante du nombre de cas avant l’âge de 50 ans, et beaucoup d’entre eux plaident pour un dépistage dès 45 ans, voire même 40 ans. Dans ce contexte, comme l’explique cette équipe américaine (université de New York), « il est prioritaire de déterminer les facteurs de risque qui contribuent à cette augmentation des cas de cancer colorectal à début précoce », et de savoir s’ils diffèrent des cancers plus tardifs.
Les chercheurs ont examiné des données concernant quelque 60.000 personnes, souffrant ou non d’un cancer colorectal, émanant de quatre pays (Etats-Unis, Canada, Australie et Japon). L’analyse a permis de mettre en évidence plusieurs facteurs de risque non génétiques associés aux diagnostics précoces, et parmi ceux-ci, deux sortent clairement du lot : une consommation importante de viande rouge et une consommation élevée d’alcool. Parmi les autres éléments à risque, on relève en particulier les apports insuffisants en fibres (fruits et légumes) et en calcium (produits laitiers).
Des habitudes saines
Ces facteurs de risque ne sont pas spécifiques aux cancers colorectaux précoces (ils concernent aussi les personnes plus âgées), mais leur mise en évidence devrait inciter à adopter tôt dans l’existence des habitudes saines. D’autant que pour la viande rouge ou transformée et l’alcool, les effets néfastes vont bien au-delà du cancer du côlon ; alors que pour les fruits et les légumes, les bienfaits portent sur de nombreux paramètres santé.
Les chercheurs américains concluent : « Notre étude a permis d’identifier plusieurs facteurs de risque associés au cancer colorectal à début précoce, ce qui fournit une base pour une identification ciblée des personnes les plus à risque, une démarche impérative pour atténuer la charge croissante de la maladie ».
Voir aussi l'article : Cancer du côlon : ce qui augmente et ce qui réduit le risque