Diabète : le danger des perturbateurs endocriniens
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La très forte progression du diabète de type 2 (DT2) pourrait-elle en partie être expliquée par l’exposition aux perturbateurs endocriniens ? L’hypothèse gagne en consistance.
Le « diabète de l’âge mûr » connaît une évolution impressionnante, certainement liée à des facteurs de risque bien connus comme l’excès de poids, la sédentarité, une alimentation trop riche en sucre et en graisse… Cependant, estiment de nombreux spécialistes, ceci ne suffit pas à comprendre l’augmentation spectaculaire du nombre de cas. D’où la piste des perturbateurs endocriniens, qui n’est pas explorée par hasard.
En effet, des expériences sur l’animal ont montré que ces substances pouvaient déclencher des processus similaires à ceux qui entrent en jeu dans le développement du diabète chez l’homme. « Ces dernières décennies, la progression du diabète de type 2 suit la même évolution que la production industrielle mondiale de produits chimiques », grands pourvoyeurs de perturbateurs endocriniens, expliquait récemment Patrick Fenichel (CHU de Nice), à l’occasion d’un colloque scientifique. Ce chercheur, comme nombre de ses confrères, pense que l’on est confronté à « un effet cocktail », beaucoup plus nuisible que l’action de chaque substance prise isolément.
Ceci doit encore être vérifié, mais par mesure de précaution, il considère qu’il faudrait limiter drastiquement, voire interdire, l’utilisation des produits les plus suspects. Face au diabète, mais aussi à d’autres conséquences pour la santé humaine, et on pense en particulier à la fertilité et au cancer.
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