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Cannabis : ça ne plane pas pour les résultats scolaires
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Lorsque la consommation de cannabis débute à un âge jeune, le parcours scolaire peut être fortement pénalisé : or, de plus en plus d’adolescents s’y mettent tôt.
La relation entre le cannabis et les résultats scolaires n’est pas évidente à établir, en particulier son effet à long terme sur les capacités de travail et de concentration. Une équipe française (université Pierre et Marie Curie) a analysé des données concernant un millier de jeunes suivis pendant leur scolarité. Deux critères majeurs ont été pris en considération : l’obtention du baccalauréat (achèvement des études secondaires) et la consommation ou pas de cannabis, ainsi que l’âge du début.
Le résultat, relayé par Le Quotidien du Médecin, montre que les jeunes qui ont commencé à fumer du cannabis avant 16 ans s’exposent à un risque 77% plus élevé de ne pas décrocher leur baccalauréat par rapport à ceux qui n’en consomment pas, sachant que cette relation est plus marquée chez les filles que chez les garçons. On notera que lorsque la consommation débute à partir de 17 ans, on ne constate plus de différence entre les fumeurs et les non-fumeurs de cannabis, ce qui peut s’expliquer par le fait que la fin du cycle des secondaires est toute proche.
Les chercheurs commentent : « Les mécanismes par lesquels la consommation de cannabis à un âge précoce affecte le devenir scolaire peuvent avoir trait à la baisse de la motivation et aux problèmes de concentration et de mémorisation, entre autres. Dans un contexte où, en France, un collégien sur dix (un sur cinq en 3ème) et près d’un lycéen sur deux a déjà expérimenté le cannabis, le recul de l’âge d’initiation à l’usage de ce produit constitue un objectif majeur de santé publique ». Et ce qui vaut pour la France s’applique évidemment à bien d’autres pays…