Cancer du col : quels effets indésirables du vaccin ?
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La vaccination contre le papillomavirus humain (HPV), en prévention du cancer du col de l'utérus, ne présente pas d’effets indésirables « disproportionnés », sachant que le frottis reste indispensable pour le dépistage.
La revue médicale Prescrire a dressé un état des lieux des données relatives, fin 2014, au vaccin papillomavirus et celles-ci confirment l’absence d’effets indésirables « alarmants ». Voici une série d’éléments clés.
• La survenue d’atteintes auto-immunes et d’atteintes neurologiques a été particulièrement surveillée dans les suites de vaccination, du fait de l’inquiétude que suscitent ces atteintes parfois graves. Celles qui ont été observées ne sont pas plus fréquentes que dans la population générale.
• Des réactions anaphylactiques (allergies graves) ont été recensées, avec un taux voisin de celui observé avec d’autres vaccins utilisés dans les mêmes tranches d’âge.
• Aucune augmentation du risque de thrombose par rapport à la population générale du même âge n’a été mise en évidence.
• Des syncopes ont été rapportées, ainsi que des syndromes douloureux (sensation de brûlure, douleur au bras, engourdissement, trouble de la sensibilité). Ils paraissent plus liés au geste vaccinal qu’au vaccin lui-même et sont également mentionnés avec d’autres vaccins.
• Des infections cutanées au point d’injection ont pu survenir dans les jours suivant la vaccination.
La revue Prescrire poursuit : « La vaccination des jeunes femmes avant leurs premières relations sexuelles prévient la survenue d’une partie des lésions précancéreuses du col de l’utérus, mais il faut attendre encore plusieurs années pour savoir si cela va se traduire, ou non, par moins de cancers invasifs du col de l’utérus. Le dépistage par frottis reste le principal moyen de réduction de l’incidence des cancers invasifs du col de l’utérus ».