Chirurgie cardiaque : le mariage, facteur majeur de… survie
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Le fait d’être marié augmente considérablement les chances de survie des patients opérés du cœur, par rapport au célibat.
De précédentes études avaient montré qu’après un pontage coronarien, les personnes mariées, et heureuses de l’être, bénéficiaient d’un taux de survie à quinze ans sensiblement supérieur à celui des patients qui vivent seuls. Dans le même ordre d’idées, des chercheurs américains (Emory University, à Atlanta) ont porté leur attention sur la survie à court et moyen terme. Ils ont procédé auprès d’un groupe de cinq cents patients, soumis à une chirurgie cardiaque d’urgence ou à un pontage programmé. Tous les patients ont pu être interrogés avant l’intervention. Les dossiers médicaux et les habitudes de vie ont été examinés, tout comme les données opératoires et d’hospitalisation, alors que le suivi a duré cinq ans.
Une approche plus positive
Le constat est très interpellant. En effet, il est apparu que les patients mariés – hommes et femmes confondus – bénéficiaient de trois fois plus de chances de survie à trois mois (après l’opération, évidemment) que les personnes isolées. Et pour ceux qui avaient passé ce cap, les célibataires accusaient un risque de décès, endéans les cinq ans, accru de 70% par rapport aux sujets mariés. Les entretiens pré et postopératoires ont mis en évidence une approche plus positive, plus sereine de l’intervention et de ses suites chez les patients évoluant en couple, en termes de douleur, d’inconfort, d’inquiétude et d’espoir en l’avenir. Le soutien du conjoint joue, bien entendu, un rôle crucial.
Ces résultats sont publiés dans le « Journal of Health and Social Behavior ».