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Solitude et mortalité : un effet impressionnant
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Une très vaste étude confirme l’association entre l’isolement et le risque de mortalité prématurée : l’effet est majeur et incontestable.
Tous les travaux scientifiques publiés sur le sujet entre 1980 et 2014 ont été examinés par des chercheurs américains qui en ont retenu les plus pertinents, concernant au total plus de 3 millions de personnes réparties aux quatre coins du monde. Solitude et isolement social, établis objectivement ou auto-déclarés (sentiment subjectif) : ces éléments ont été analysés afin de déterminer leur impact sur la mortalité précoce.
Résultat : un risque accru de 30%, quel que soit le sexe ou la durée du suivi. Bien évidemment, l’état de santé initial module l’impact, et ceci est vrai aussi pour l’âge, en observant que l’isolement affecte de manière plus prononcée, en termes de mortalité prématurée toujours, les personnes de moins de 65 ans. Comme l’expliquent les auteurs, « d’une manière globale, l’influence de la solitude, objective et/ou subjective, sur la mortalité précoce est comparable aux facteurs bien connus de mortalité prématurée » (tabagisme, sédentarité, obésité…). Conséquences physiques (notamment cardiovasculaires) et psychologiques (stress, anxiété, dépression…) : ces situations appellent un soutien de la part des proches, mais aussi des efforts collectifs, afin d’extraire ces personnes de leur isolement.