Fibromyalgie : l’obésité, un risque majeur
news Pour la première fois, des scientifiques ont établi un lien très clair entre l’obésité et le risque de développer une fibromyalgie, un syndrome très invalidant qui se traduit par une détérioration des capacités physiques, et qui est d’ailleurs souvent confondu avec le syndrome de fatigue chronique. Encore un effet délétère de ce surpoids qui gagne en ampleur dans nos populations.
Les résultats de ces recherches ont été publiés dans la revue spécialisée Arthritis and Rheumatism. Une équipe norvégienne a voulu savoir si la fibromyalgie pouvait être associée à un excès de poids et/ou à un manque d’activité physique. Pour cela, ils ont suivi pendant dix ans un groupe de quelque 16.000 femmes, dont aucune ne souffrait au départ de fibromyalgie. Un dossier détaillé (âge, poids, taille, niveau d’activité physique, tabagisme…) a été établi pour chacune d’entre elles. Au terme de ce long suivi, il est apparu que 2,4% avaient développé une fibromyalgie. Et, surtout, qu’un indice de masse corporelle trop élevé augmentait sensiblement la probabilité d’en être atteinte. Par contre, une activité physique insuffisante ne semble pas jouer un rôle déterminant, sauf… parmi les obèses, puisqu’à partir d’une heure de sport léger à modéré par semaine (marche soutenue, natation…), elles atténuent le risque initial. Des études antérieures avaient déjà montré qu’une perte de poids améliorait les symptômes de la fibromyalgie.