Dépression post-partum : quelles femmes sont plus à risque ?
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Une dépression post-natale se produit généralement par une combinaison de causes physiques, de facteurs environnementaux (ce que l’on vit, les conditions sociales…) et de caractéristiques personnelles. Certaines mamans sont plus à risque que d'autres. Pour quelles raisons ?
Un facteur important porte sur les antécédents : le risque d’un post-partum est plus élevé :
• si vous avez déjà souffert de dépression ou de trouble bipolaire
• si vous avez déjà souffert d’une dépression post-natale
• si vous avez connu des symptômes de dépression durant votre grossesse
• s’il y a des cas de dépression dans votre famille
• si votre mère a souffert d’une dépression post-partum
Les causes physiques
• La fatigue, l'épuisement, pour des raisons physiques et émotionnelles.
• Un changement dans l’équilibre hormonal.
• Un affaiblissement des fonctions thyroïdiennes, avec des symptômes d’une hyper ou d’une hypothyroïdie : perte ou gain de poids, sueurs, accélération ou diminution brusque du rythme cardiaque, peau sèche...
• Une perturbation de l’équilibre en vitamines et en minéraux, avec surtout des carences en vitamines B6 et B12, en zinc et en fer.
Les facteurs sociaux
• L’insatisfaction relationnelle (avec le partenaire, les parents…).
• Un manque de soutien de l’entourage.
• Des événements très stressants durant la grossesse, comme la perte d’un être cher.
• Les normes sociales relatives à la maternité et à la vie de famille « idéales ». Les femmes doivent être des mères parfaites, aimantes et heureuses : être mère est après tout la plus belle des choses… Les femmes enceintes pensent souvent aussi qu’un bébé les plongera dans un bonheur sans nuages. En plus, de nombreuses femmes estiment aujourd’hui pouvoir combiner les soins au bébé, ceux du ménage et une activité professionnelle. Elles peuvent se retrouver en conflit avec elles-mêmes si elles ne parviennent pas à satisfaire ces exigences, se sentir incompétentes et être surchargées.
Les facteurs personnels
• Les femmes qui ont de grandes attentes et se fixent des normes élevées semblent être sensibles au post-partum. Elles imaginent souvent que les soins à apporter à leur enfant vont aller de soi et qu’elles n’auront qu’à écouter leur instinct maternel. L’écart entre ces attentes et la réalité peut être grand, par exemple si leur enfant pleure beaucoup ou est souvent malade.
• Une grossesse difficile, un accouchement avec complications, un allaitement impossible ou le besoin de garder l’enfant à l’hôpital alors que la maman peut rentrer à la maison peuvent contribuer à une dépression post-partum.
• La difficulté à exprimer ces déceptions peut provoquer de mauvais sentiments et augmenter le risque de dépression post-natale.
• Parfois, cette forme de dépression s’explique par des expériences passées non résolues, non surmontées.
• Les adolescentes courent un plus grand risque.
Voir aussi l'article : Dépression post-partum : les symptômes d'alerte