Brûlures graves : la situation en Europe
news Assez curieusement, il existe relativement peu de données à la fois précises et globales, aux échelles nationales et européenne, sur les brûlures graves. Attachée au département de médecine interne de l’hôpital universitaire de Gand, Nele Brusselaers a compulsé les résultats de quelque quatre-vingt études réalisées dans 22 pays européens, dont la Belgique, et regroupant 186.000 patients.
L’incidence annuelle des brûlures graves se situe entre 0,2 et 2,9/10.000 habitants, avec une tendance à la baisse au fil des ans. Le nombre de cas est plus élevé en pédiatre : 8,3/10.000 enfants. De fait, plus de la moitié des patients hospitalisés sont âgés de moins de 16 ans. Les brûlures par liquides bouillants, par flammes et par contact sont les plus fréquentes ; avec une prédominance liquide chez les enfants de moins de 2 ans (35 à 85% des accidents, selon les études). Dans ces tranches d’âge, elles surviennent essentiellement au domicile, alors que chez l’adulte, un tiers interviennent sur le lieu de travail. Les principaux facteurs de mortalité sont l’âge avancé, le pourcentage de surface corporelle touchée, ainsi que la présence de maladies chroniques. Les auteurs de ces recherches, qui en publient les résultats dans la revue Critical Care, appellent les autorités nationales et européennes à mettre en place des registres plus affinés, afin notamment de mieux pouvoir soutenir les campagnes de prévention.