Hypertension : la sieste, c’est comme un médicament
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Le fait de s’accorder une petite sieste en début d’après-midi permet de faire baisser la pression artérielle chez les personnes hypertendues et contribue peut-être à prévenir son apparition chez les autres.
La qualité du sommeil joue un rôle important dans le risque de développer une hypertension : l’insomnie, un sommeil peu réparateur, le syndrome d’apnées obstructives, les réveils nocturnes fréquents…, tout cela peut influencer de manière négative la pression artérielle. Dans ce contexte, problèmes de sommeil nocturne ou pas, la sieste peut-elle présenter un intérêt en cas d’hypertension diagnostiquée et traitée, mais pas forcément bien contrôlée ?
Une équipe grecque s’est penchée sur la question en conduisant des tests regroupant plusieurs centaines de patients hypertendus (autant d’hommes que de femmes). Toute une série de paramètres ont été pris en compte : situation professionnelle, activité physique, tabac, consommation d’alcool, de sel ou de café, indice de masse corporelle (IMC)… Deux groupes ont été constitués, selon que les participants faisaient ou pas une courte sieste (une vingtaine de minutes) quelque temps après le déjeuner.
Le résultat montre que dans le « groupe sieste », et à caractéristiques similaires par ailleurs, les valeurs de la pression artérielle baissent de manière significative. La diminution n’est pas incroyablement spectaculaire, mais suffisamment notable pour que les chercheurs considèrent qu’elle permet de réduire de 10% le risque cardiovasculaire, ce qui n’est pas rien. Et sur 24 h, le bénéfice est surtout manifeste pendant la nuit : or, l’hypertension nocturne représente un risque spécifique.
En d’autres termes, les patients hypertendus qui peuvent organiser cela ne doivent pas hésiter à s’accorder un temps de sieste, que l’on sait bénéfique pour d’autres fonctions (comme la mémoire). Et si l’on ne présente pas d’hypertension, cette courte période de sommeil permet peut-être – cela reste à évaluer précisément – d’en diminuer les risques.
Voir aussi l'article : Quelle est l'heure idéale pour faire la sieste ?