Papillomavirus : après le cancer du col, la crise cardiaque
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Les papillomavirus humains (HPV), responsables du cancer du col de l’utérus, seraient liés à un risque cardiovasculaire accru chez certaines femmes.
C’est ce qu’affirment les résultats d’une étude publiée dans le journal du Collège américain de cardiologie, et relayée par la revue médicale française Le Généraliste.
Réalisée par des chercheurs de la faculté de médecine de l’université du Texas, elle est basée sur l’analyse de données médicales de près de 2.500 patientes. « Près de 20% des femmes souffrant de maladies cardiovasculaires n’ont été exposées à aucun facteur de risque classique ; ce qui indique que d’autres causes non-traditionnelles pourraient provoquer ces maladies et les HPV paraissent être l’une d’elles », indique le Pr Ken Fujise, responsable du département de cardiologie de l’université du Texas.
Des implications cliniques importantes
Ainsi que l’explique Le Généraliste, « les chercheurs pensent que les HPV pourraient accroître le risque cardiovasculaire en désactivent le gène p53, qui joue un rôle-clé pour prévenir l’athérosclérose ». Ken Fujise poursuit : « Un tel lien – s’il est confirmé – aurait d’importantes implications cliniques, car le vaccin contre les HPV pourrait aussi prévenir des cas de maladies cardiovasculaires ».
Il note encore que « les médecins doivent aussi surveiller les femmes souffrant d’un cancer utérin résultant d’une infection avec des HPV pour prévenir des risques de crise cardiaque et d’attaque cérébrale ».