Divorce : les enfants souffrent surtout après
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Les jeunes enfants de parents divorcés commencent à présenter des troubles du comportement après la séparation des parents, et ces problèmes perdurent.
« Mon intuition initiale était que les enfants de parents divorcés vivent une expérience à impact négatif longtemps avant le début du processus formel de séparation, mais mon étude conclut que ce n’est pas le cas : les troubles sérieux viennent après. »
Attaché à l’université du Wisconsin, le sociologue Hyun Sik Kim s’est longuement penché sur le profil psychologique de quelque 3.500 jeunes enfants, suivis durant plusieurs années. Il a comparé le développement des enfants de parents divorcés et de couples non séparés.
Droit de garde, difficultés financières
Il est important de noter que cette étude concerne les divorces survenus alors que les enfants étaient très jeunes (entre 1 et 3 ans). Leur situation a été observée avant, pendant et après le processus de séparation parentale. Il s’avère – dans cette tranche d’âge en tout cas – que l’enfant ne présente pas de troubles psychologiques singuliers et sérieux durant la période de pré-divorce, probablement parce qu’il n’a pas conscience ou qu’il n’intègre pas, au point de le perturber notablement, ce qui se joue.
Par la suite, les choses changent sensiblement. Comme l’explique Hyun Sik Kim, le « pendant » et (surtout) l’après-divorce exposent l’enfant à des facteurs très perturbants, qui peuvent inclure les disputes sur le droit de garde, l’instabilité de l’existence liée à la perte de repères, les navettes entre les domiciles des parents, la perturbation du réseau social de l’enfant, les difficultés financières en raison d’une brusque baisse des revenus familiaux… Et les troubles, qui peuvent aller jusqu’à la dépression, perdurent dans le temps.
L’auteur de ces recherches relève aussi un impact sur les performances scolaires, en particulier les tests de mathématiques. Pourquoi les maths ? Mystère.
Dernière mise à jour: juillet 2022
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