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Les effets inquiétants d’insecticides courants
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Des insecticides largement répandus sont associés à une baisse significative des capacités cérébrales de l’enfant.
Les pyréthrinoïdes constituent une famille d’insecticides largement employés dans divers domaines : agricole (cultures), vétérinaire (produits anti-parasitaires) et domestique (shampooings anti-poux, produits anti-moustiques). Ainsi que l’explique une équipe de l’Institut national français de la santé et de la recherche médicale (Inserm), « leur mode d’action consiste en un blocage de la neurotransmission des insectes provoquant leur paralysie. Du fait de leur efficacité et de leur relative sécurité chez l’homme et les mammifères, ils se sont substitués à des molécules plus anciennes (organochlorés, organophosphorés, carbamate) considérées comme plus toxiques ».
Et de poursuivre : « L’exposition des enfants aux pyréthrinoïdes est fréquente. Elle diffère de celle des adultes étant donné leur plus grande proximité avec les poussières du sol (qui stocke des polluants), les contacts main - bouche plus fréquents, les shampooings anti-poux, etc… Chez l’enfant, les pyréthrinoïdes sont absorbés principalement par voie digestive, mais aussi par voie cutanée. Ils sont rapidement métabolisés par le foie, puis éliminés majoritairement dans les urines en 48 heures ». Compte tenu de ces éléments et du mode d’action (neurotoxicité) des insecticides pyréthrinoïdes, les chercheurs ont émis l’hypothèse d’un éventuel effet de ces contaminants sur le système nerveux et son développement chez l’enfant.
Les chercheurs français ont pris contact avec quelque trois cents familles (Bretagne) afin d’évaluer les facultés neurocognitives de l’enfant à l’âge de 6 ans (communication, concentration, mémoire…) et de rapprocher ces capacités du degré d’exposition aux pyréthrinoïdes (déterminé par analyse d’urine).
Résultat : ces insecticides sont associés à « une baisse significative des performances cognitives ». Dès lors, « bien que ces observations doivent être reproduites par d’autres études afin de pouvoir conclure définitivement, elles pointent sur la responsabilité potentielle même à faibles doses des insecticides pyréthrinoïdes en général », et en particulier la deltaméthrine.
Ceci confirme en tout cas que ces produits doivent être manipulés avec modération et prudence, et on pense en particulier aux sprays anti-insectes, surtout en présence d'enfants en bas-âge.